Lutter contre le gaspillage alimentaire, donner une seconde vie aux déchets, faire pousser des légumes à l’échelle locale : pour les jeunes, toutes les façons sont bonnes pour relever les défis environnementaux d’aujourd’hui et de demain.

Qu’est-ce qu’un XTRA?

XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

Un potager à vocation sociale

Lorsque Juliette Durand a appris que son école possédait l’équipement nécessaire pour cultiver un jardin hydroponique intérieur, mais que tout cet attirail n’avait jamais servi, une idée a vite germé de son côté : pourquoi ne pas faire pousser des légumes et des fines herbes, puis les vendre pour redonner à la communauté de l’école ? « Nous avons tout le matériel pour avoir un jardin hydroponique de 99 plants, mais il n’a jamais été mis en fonction à cause de la pandémie », explique la jeune Gatinoise.

Bien que son projet ait une portée environnementale, Juliette tenait à lui donner également une dimension sociale. C’est pourquoi le potager intérieur sera installé dans une classe de soutien à l’apprentissage et à l’insertion sociale (SAIS). Ce sont les élèves de ce groupe, en situation de handicap ou vivant avec d’autres défis particuliers, qui en deviendront les fiers jardiniers et jardinières.

C’est un projet qui réunit plusieurs causes : l’environnement, l’inclusion sociale, l’adoption de saines habitudes et la consommation locale.

Juliette, gagnante du concours Les 15 jeunes essentiels

Un peu de chaleur pour les gens dans le besoin

Avec les 11 autres élèves de sa classe spécialisée, Lucas Tremblay participe à un mouvement qui fait chaud au cœur : celui qui consiste à confectionner des matelas de sol pour les personnes itinérantes de la région. « Il y a une cinquantaine de personnes dans une telle situation à Alma », indique Annie Martel, l’enseignante du groupe. Jusqu’à maintenant, Lucas et ses camarades de classe ont remis huit matelas de sol aux intervenants de la région pour aider les gens dans le besoin. Cependant, leur souhait est d’apporter un peu de confort et de chaleur à encore plus de personnes.

La fabrication des matelas donne une seconde vie aux sacs de lait en plastique qui, autrement, se retrouveraient dans les sites d’enfouissement. Une fois découpés, noués, puis tissés, les sacs forment un matelas léger, relativement confortable et doté de propriétés isolantes. Que préfère Lucas dans le processus ? « Le tissage », dit-il sans hésiter.

Soutenir la vie étudiante par la récupération

Le Bazar du Collège de Lévis récupère les uniformes scolaires usagés pour les revendre à moindre prix. Toutefois, la coopérative étudiante est victime de son succès : « Après huit ans, c’est le bazar dans le Bazar ! » lance le comité responsable de la friperie étudiante. C’est pourquoi un projet d’agrandissement permettra à la coopérative de se doter de véritables locaux et de salons d’essayage.

En plus d’offrir une solution d’achat économique et écologique aux parents, le Bazar soutient de façon significative la communauté du collège. Avec ses profits — qui se sont élevés à pas moins de 10 000 $ durant la dernière année scolaire ! —, la coopérative finance de nombreuses initiatives étudiantes. « Nous avons par exemple permis à l’équipe de Génies en herbe de participer à un tournoi à l’extérieur et à l’équipe d’improvisation de faire l’achat d’un uniforme », précise Antoine Beaudoin, président du conseil d’administration. Ce sont là des projets qui ne pourraient pas voir le jour sans l’appui de la coop.

Le Bazar est plus qu’une friperie; c’est un moteur de développement durable dans notre communauté.

Antoine, gagnant du concours Les 15 jeunes essentiels

Un frigo-partage pour les cégépiens et cégépiennes

Chaque lundi et chaque mercredi, la communauté étudiante du Collège de Bois-de-Boulogne, à Montréal, a la chance de mettre la main sur des denrées gratuites, livrées par un épicier du coin. Tout ça, c’est grâce à Frigo-Bono, une initiative reprise par Maïa De Lavaltrie et une poignée de bénévoles. Le projet, qui visait initialement à s’attaquer au gaspillage alimentaire, a aussi l’avantage de venir en aide aux cégépiens et aux cégépiennes en situation précaire.

Nous voulons aider les gens et pensons que pouvoir se nourrir, c’est un droit. Nous voudrions qu’aucun étudiant n’ait à choisir entre manger, payer son loyer ou acheter sa carte d’autobus.

Maïa, gagnante du concours Les 15 jeunes essentiels

L’équipe rêve d’acheter un second réfrigérateur et des produits d’emballage pour répartir les denrées plus équitablement, afin qu’un plus grand nombre d’étudiants et d’étudiantes puissent en profiter. Maïa insiste : Frigo-Bono, c’est l’œuvre de bien des gens qui ont la main sur le cœur. « Les bénévoles; le Metro Fleury, qui donne les denrées; le gérant, monsieur Poissant; les livreurs… Sans eux, le projet ne pourrait pas se réaliser », dit-elle, pleine de reconnaissance.

Parce que chaque geste compte

Au Juvénat Notre-Dame du Saint-Laurent, à Lévis, le Comité environnement ne chôme pas ! Parmi les initiatives qui ont été mises en place au sein de l’établissement, il y a le projet TRI-Cycle, dont fait partie Elliot Proulx, un élève de première secondaire. « L’initiative était d’installer des stations de tri sélectif dans l’école pour réduire la quantité de déchets envoyés à l’enfouissement, pour recycler certaines matières premières et pour composter et revaloriser les résidus alimentaires », explique-t-il.

Dans un esprit d’économie circulaire, le compost produit pourra servir à enrichir le sol des jardins hydroponiques cultivés par le comité vert. « Et les profits de la vente des récoltes reviennent aussi dans la communauté », souligne Elliot. Voilà un beau cercle vertueux !