Jean Charest a livré un discours contradictoire vendredi dernier, alors qu'il a vanté les mérites du Conseil des aînés, qu'il désire par ailleurs abolir par le biais du projet de loi 104.

C'est du moins ce que soutient l'Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP) qui demande, une fois de plus, au gouvernement de revenir sur sa décision de mettre un terme aux activités du Conseil des aînés.

À l'origine de cet imbroglio se trouve une déclaration qu'a faite le premier ministre Charest à l'occasion de la Journée internationale des aînés. Celui-ci a félicité les membres du Conseil des aînés, ajoutant qu'il est le «gardien et porte-parole des droits, des intérêts et des aspirations de la population aînée du Québec».

Or, selon Madelaine Michaud, présidente de l'AQRP, les mots choisis par M. Charest ont choqué plusieurs participants qui étaient réunis autour des membres du Conseil pour la remise du Prix Hommage, décerné à une personne s'étant illustrée par ses actions bénévoles.

Mme Michaud dénonce le discours incohérent de Jean Charest. Si le Conseil des aînés est un porte-parole important, elle ne voit pas pourquoi le gouvernement désire poursuivre son projet de l'abolir.

Elle ajoute que la population est vieillissante et que les personnes âgées, de plus en plus nombreuses, ont besoin d'un organisme indépendant qui a pour mandat de défendre les aspirations et les préoccupations des aînés.