Le Parti libéral est une « business » qui pourrait menacer la démocratie québécoise, a affirmé Mario Dumont, ce matin, une sortie qui coïncide avec un nouveau sondage qui place l'ADQ loin derrière ses adversaires.

«Il y a un parti qui s'appelle le Parti libéral qui est tellement riche, qui joue dans l'immobilier, a lâché M. Dumont lors d'une entrevue à Radio-Canada. Ce n'est plus un parti politique, c'est une business.»Le leader adéquiste s'interroge au sujet des moyens considérables dont dispose le PLQ. Il fait valoir que le parti a amassé des sommes record en dépit de taux d'impopularité jamais vus pendant le premier mandat de Jean Charest.

La situation préoccupe d'autant plus M. Dumont qu'il accuse le premier ministre sortant d'avoir déclenché des élections à des fins partisanes.

«Quand un parti est tellement plus riche que ses adversaires, et qu'en plus, il a des objectifs aussi peu nobles que souhaiter la moindre participation, je trouve que ça soulève des questions sur notre démocratie.»

«Lâcheté»

Mario Dumont a par ailleurs accusé Jean Charest de faire preuve de « lâcheté » en rejetant le blâme sur Pauline Marois pour les déboires du système de santé. Les libéraux, souligne-t-il, avaient été élus en 2003 sur la promesse de mettre fin à l'engorgement dans les hôpitaux. Or, démontre-t-il chiffres à l'appui, la situation s'est détériorée depuis, notamment dans les établissements qui soignent des enfants.

«Quand ça fait cinq ans et demi qu'on est au pouvoir, le coffre d'outils du pouvoir est entre ses mains», a-t-il dénoncé devant l'hôpital Sainte-Justine.

Cette charge contre les libéraux survient alors qu'un nouveau sondage Léger Marketing place l'Action démocratique loin derrière ses adversaires. L'enquête accorde 44% des intentions de vote au PLQ, 33% au PQ et 15% pour l'ADQ. C'est le deuxième sondage consécutif à accorder ce niveau d'appui aux troupes de Mario Dumont.