Près de quatre mois après l'échéance des conventions collectives, les syndicats et les employeurs de l'industrie de la construction n'arrivent pas à s'entendre sur plusieurs clauses.

Les négociations seraient particulièrement difficiles avec l'Association de la construction du Québec (ACQ), qui représente près de 15 000 entreprises des secteurs industriel, institutionnel et commercial. L'ACQ souhaite «faire le ménage» dans certaines clauses du secteur industriel. Elle veut notamment abolir la «prime de présentation», en vertu de laquelle les employés de l'industrie lourde sont payés une heure par jour pour se présenter au travail.

Selon la partie patronale, entre 6000 et 8000 employés y ont droit. «Si le syndicat déclenche une grève générale, ce serait donc une prise en otage des 80 000 autres travailleurs», a lancé hier Lyne Marcoux, négociatrice en chef pour l'ACQ.

Par ailleurs, l'ACQ souhaite payer une partie des heures supplémentaires à taux et demi plutôt qu'à taux double. Dans le secteur résidentiel, le salaire constitue le nerf de la guerre: les syndiqués souhaitent toucher un revenu comparable aux autres travailleurs de la construction, qui gagnent en moyenne 10% de plus qu'eux.

Dans le secteur génie civil et voirie, une entente de principe sur les clauses générales a été conclue le 21 juin. Les syndiqués n'entendent pas faire de moyen de pression à court terme, mais selon nos sources, ils pourraient se joindre au mouvement de grève générale illimitée. Ce secteur regroupe notamment les employés des chantiers autoroutiers et des barrages.