Le gouvernement Charest est prêt à allonger plus que les 50 millions de dollars qu'il avait promis en campagne électorale pour la construction d'un nouveau Colisée à Québec. Et comme il l'a fait pour les frères Molson dans l'achat du Canadien, il offre un prêt pouvant aller jusqu'à 100 millions de dollars à des investisseurs québécois qui veulent ramener une équipe de la LNH dans la capitale.

Le ministre responsable de la région de Québec, Sam Hamad, a indiqué hier que le gouvernement pourrait donner une contribution plus généreuse que prévu afin de doter la ville d'un nouvel amphithéâtre. «On ouvre la porte. On va attendre que le maire présente son projet», a-t-il affirmé.

 

Régis Labeaume doit faire une annonce demain. Sam Hamad est déjà au courant du contenu du projet. L'un de ses attachés politiques assistera à l'annonce du maire Labeaume. Le ministre se tiendra prêt à réagir la journée même.

L'an dernier, en campagne électorale, le premier ministre Jean Charest s'était engagé à verser 50 millions de dollars au projet alors évalué à 300 millions. Le nouveau Colisée envisagé par Régis Labeaume pourrait maintenant coûter 400 millions. Québec et Ottawa seraient appelés à verser plus d'une centaine de millions de dollars chacun. Questionné pour savoir si M. Labeaume est trop gourmand, M. Hamad a lancé: «Il faut avoir de l'ambition dans la vie!»

Comme Québec, Ottawa pourrait aussi se faire plus généreux. «L'entente spécifique qu'on a avec le Québec, c'est que Québec donne la priorité aux projets. Si le maire décide d'en faire une priorité, si le gouvernement du Québec décide d'en faire une priorité, c'est sûr qu'on sera là», a affirmé la ministre fédérale responsable de la région de Québec, Josée Verner. La députée de Louis-Saint-Laurent a réitéré que le gouvernement Harper «est très favorable à l'idée du projet d'un nouvel amphithéâtre à Québec».

Le gouvernement Charest donnera un coup de pouce à d'éventuels investisseurs québécois qui veulent ramener une équipe de la LNH à Québec. «On va faire le même traitement que nous avons fait à Montréal, avancer un prêt de 100 millions», a indiqué Sam Hamad.

Ottawa «n'a pas de programme pour financer l'achat d'une équipe professionnelle, a dit de son côté Josée Verner. Ce n'est pas à ce niveau-là qu'on s'intéresse au projet du maire. On s'intéresse à la bâtisse».