Il n'y a pas que quelque 100 000 Montréalais qui vont déménager le 1er juillet prochain. Dans leur sillage, quelques milliards de punaises de lit les suivront dans leur nouveau domicile ou iront contaminer d'autres humains. Et près de 60 000 tonnes d'ordures ménagères, de gros objets et de résidus de matériaux divers se retrouveront au site d'enfouissement.

Ces deux fléaux, la Ville de Montréal tente de les minimiser en lançant une campagne d'information tous azimuts quelques jours avant la grande période des déménagements. D'abord, les punaises de lit. Elles sont maintenant à déclaration obligatoire et leur registre sera fonctionnel d'ici quelques jours, a annoncé en point de presse aujourd'hui Gilles Deguire, maire de l'arrondissement de Montréal-Nord et responsable de l'habitation et du logement social au comité exécutif.

Une des pratiques qui contribuent à répandre les punaises dans le voisinage est de laisser ses vieux matelas contaminés sur le trottoir, là où d'autres vont les ramasser. Solution évidente: déchirer le matelas avant de le jeter pour le rendre inutilisable. Ensuite, il est conseillé de le mettre dans un grand sac en plastique, disponible dans tous les bureaux d'arrondissement.

«Ma logique à moi, c'est que si votre matelas n'est plus bon pour vous, pourquoi le serait-il pour un autre?, explique M. Deguire. Nous avons tous un rôle à jouer pour éviter la propagation de cette bestiole. La règle d'or, c'est d'agir rapidement.»

Appel au recyclage

Selon un sondage effectué en 2010, 2,7% des ménages seraient touchés par les punaises de lit. La seule méthode recommandée pour en disposer, c'est de faire appel à une entreprise d'extermination. On conseiller également d'inspecter et de balayer soigneusement son nouveau domicile avant d'y installer les nouveaux meubles.

Devant les journalistes, M. Deguire a joint l'acte à la parole en déchiquetant à qui mieux mieux un matelas. Son collègue et responsable de l'environnement au comité exécutif, Alan De Sousa, avait quant à lui un autre message à adresser aux Montréalais: réduisez, réutilisez, recyclez.

Il y a en effet des dizaines de milliers de tonnes de déchets en tous genres -meubles, matériaux secs, ordures ménagères- qui pourraient être réutilisés en recourant aux écocentres, assure M. De Sousa. « Nos sites d'enfouissement débordent, ce gaspillage coûte cher. Il faut voir plus loin, disposer de façon écologique de ce dont on veut se débarrasser. »

Composer le 311 est la solution la plus simple pour connaître l'emplacement des écocentres, leurs heures d'ouverture ainsi que les horaires des collectes d'objets volumineux. Quant aux punaises de lit, un tout nouveau site internet de la Ville est offert aux citoyens désireux d'en savoir plus sur le sujet, à l'adresse lespunaisesdelit.info