C'est en entendant une phrase du premier ministre Jean Charest que l'auteur-compositeur-interprète Martin Léon a eu son premier élan de militantisme. « Il a parlé des étudiants comme s'ils n'étaient pas des citoyens à part entière. Ça m'a levé le coeur, raconte-t-il. Je suis avant tout un musicien, mais j'ai senti que quelque chose n'allait pas dans la société. J'ai suivi mon instinct et je me suis impliqué. »

Il a fondé, en novembre, le groupe Alliance et solidarité entre générations, qui se voulait initialement une formation politique, mais qui s'est plutôt transformé en lieu d'échange. « C'est un porte-voix qui sert à faire le lien entre la population et le gouvernement », explique l'artiste, qui appuie activement le mouvement étudiant.

Il était notamment de la grande marche du 22 mars et du spectacle organisé par la CLASSE en soirée au Métropolis. « Québec doit s'asseoir avec eux, sinon, ça va dégénérer », s'inquiète-t-il.