Découvrez notre sélection des événements musicaux marquants de l'année 2011, ainsi que la sélection personnelle de nos journalistes.

Top 5 combiné de nos journalistes

Le spectacle de l'année > De voir réunis, en septembre, devant une marée humaine sur la place des Festivals, ces deux groupes phares de Montréal que sont Arcade Fire et Karkwa fut un moment magique d'urbanité et de collectivité. À souligner aussi: les trois concerts de Prince au Métropolis et au Centre Bell. Rien de moins qu'une dizaine d'heures de haute intensité et de cohésion parfaite sous la houlette d'un très grand performeur.

Le flop de l'année > Elvis Costello a beau pouvoir donner une leçon de musique à la plupart des jeunes artistes invités au festival Osheaga, il n'avait pas sa place sur la scène principale. C'était carrément gênant de voir un musicien de sa renommée se produire devant une petite foule aussi désintéressée.

La révélation de l'année > Comment Bon Iver allait-il transposer son folk-électro doux et poignant sur scène? En étant accompagné d'une petite armée de neuf musiciens qui ont bonifié de façon saisissante des pièces qui sont déjà d'une grande richesse sur disque. C'était un spectacle puissant et magique, un souvenir musical précieux et impérissable.

Le plus spectaculaire > À l'ère des effets spéciaux et des grands-messes au laser, seuls les groupes rock les plus fédérateurs peuvent se permettre tels son et image. Nettement moins intéressant qu'il ne le fut, U2 nous a tout de même conviés, à l'Hippodrome de Montréal, à la rencontre la plus spectaculaire de l'année.

Le spectacle intime > Vallières au coin de la rue. Avec son complice et homme à tout faire André Papanicolaou, alias Bizness Dre, Vincent Vallières offre un bijou de spectacle intime, musicalement très beau, drôle, touchant et qui passe trop vite. À revoir en mars à l'Astral.

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Top 5 d'Alain de Repentigny

Le spectacle de l'année > Arcade Fire (et Karkwa) à la place des Festivals. Une soirée parfaite de fin d'été au cours de laquelle un groupe porté en triomphe partout sur la planète renoue avec sa ville pour la fête la plus cool qu'on puisse imaginer.

Le spectacle intime > Vallières au coin de la rue. Avec son complice et homme à tout faire André Papanicolaou, alias Bizness Dre, Vincent Vallières livre un bijou de spectacle intime, musicalement très beau, drôle, touchant et qui passe trop vite. À revoir en mars à l'Astral.

Le spectacle le plus spectaculaire > Un spectacle-événement dans un lieu inhabituel, devant une foule gigantesque et qui se termine par un déluge. Ce soir-là, à l'Hippodrome, U2 a triomphé de la plus grosse machine qui soit: la sienne. On en a presque oublié combien son dernier album est moche.

La révélation > Sade au Centre Bell, une révélation ? À 52 ans ? Tellement ! La belle dame timide d'antan est devenue une chanteuse magnétique. Un spectacle somptueux, une soirée mémorable.

Le flop > Michael Jackson The Immortal World Tour au Centre Bell. On s'attendait à beaucoup mieux du Cirque du Soleil que ce spectacle mièvre qui tient plus de la biographie autorisée - espérons que le Cirque tirera des leçons de l'échec de Viva Elvis - que du show ultime de MJ qu'on nous promettait.

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Top 5 d'Alain Brunet

Le concert de l'année > L'Orchestre Mariinsky de Saint-Pétersbourg à la Maison symphonique. Sans baguette, cette direction d'orchestre du maestro Valery Gergiev,  cet orchestre russe qui lévite en interprétant la musique de Tchaïkovski (symphonies no 1 et no 6), russe de surcroît, m'ont jeté par terre. Sensibilité extrême, raffinement extrême, puissance extrême. Autre séquence remarquable sur les planches montréalaises : les trois concerts de Prince au Métropolis et au Centre Bell. Rien de moins qu'une dizaine d'heures de haute intensité et de cohésion parfaite sous la gouverne d'un très grand performer.

Le spectacle intime > Peu connue, la chanteuse américaine Gretchen Parlato, à l'Astral, a comblé les attentes par sa présence, sa musicalité, son goût, sa capacité à improviser et jazzifier différents styles, la très grande qualité de son accompagnement.

Le plus spectaculaire > À l'ère des effets spéciaux et des grands-messes au laser, seuls les groupes rock les plus fédérateurs peuvent se permettre tels son et image. Nettement moins intéressant qu'il ne le fut, U2 nous a tout de même conviés, à l'Hippodrome de Montréal, à la rencontre la plus spectaculaire de l'année.

La révélation > On savait l'inspiration de Bon Iver sur disque. Les rarissimes qui avaient déjà vu Justin Vernon sur scène en formule intimiste ne tarissaient pas d'éloges. Ce soir de décembre au Métropolis, Bon Iver a transcendé le matériel de ses albums, son ambitieuse proposition orchestrale a clairement dépassé les attentes. Prédisons que ce concert restera gravé dans les mémoires des mélomanes présents.

Le flop > Présenté comme une tête d'affiche du festival Osheaga par les organisateurs et les médias, le pauvre Elvis Costello a frappé un mur générationnel devant une foule qui a déserté au cours de sa prestation... pourtant honnête. Embarrassing.

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Top 5 d'Émilie Côté

Le spectacle de l'année > De voir réunis gratuitement, devant une marée humaine sur la place des Festivals, ces deux groupes phares de Montréal que sont Arcade Fire et Karkwa était un moment magique d'urbanité et de collectivité. C'était une célébration de la vitalité de la scène musicale montréalaise, en voyant tomber les barrières entres les scènes francophone et anglophone.

Le spectacle intime > Avec sa rage de vivre le moment présent sur scène, Rich Aucoin marque les esprits des gens qui le voient sur scène. En me pointant à la Sala Rossa, à 1h du matin, pendant Pop Montréal, je m'attendais à tout sauf faire du parachute et du karaoké collectif. Quelle bébitte de scène!

Le plus spectaculaire > Le spectacle réunissant Jay-Z et Kanye West, au Centre Bell, a été à la hauteur des attentes grâce à une interprétation sentie et une mise en scène des plus efficaces. Si ces deux rois du rap ont décidé de faire un album avant tout pour le plaisir de rapper ensemble, leur tournée a permis au public de vivre un très grand moment de rap, voire historique.

La révélation > Comment Bon Iver allait-t-il transposer son folk-électro doux et poignant sur scène? En étant accompagné d'une petite armée de neuf musiciens qui ont bonifié de façon saisissante des pièces qui sont déjà d'une grande richesse sur disque. C'était un spectacle puissant et magique, un souvenir musical précieux et impérissable.

Le flop > Elvis Costello a beau pouvoir donner une leçon de musique à la plupart des jeunes artistes invités à Osheaga, il n'avait pas sa place sur la scène principale en clôture du samedi soir. C'était carrément gênant de voir un musicien de sa renommée se produire devant une petite foule aussi désintéressée.

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Top 5 de Marie-Christine Blais

Le spectacle de l'année > Jay-Z and Kanye West au Centre Bell. On a pourtant vu le spectacle «dans le pit» tout en haut... mais il était justement conçu pour les fans tout en haut, ceux qui n'avaient pas 250$ pour être au parterre! Des fans qui ont dansé deux heures et demie non-stop, grâce à deux rappeurs titanesques, qui ont aligné hit sur hit - y compris Niggas in Paris, interprété... cinq fois de suite! -, dans une scénographie extrêmement simple, mais d'une efficacité hallucinante, franchement 21e siècle.

Le spectacle intime > Luc de Larochellière à l'Astral, aux FrancoFolies, c'était juste magnifique et simple. Voir le grand gars revenu d'entre les morts artistiques, seul avec sa guitare ou son ukulélé pour chanter son répertoire, observateur pénétrant de notre société et de notre âme, comme une espèce de Camus qui chanterait.

Le plus spectaculaire > LMFAO, pour la jeune foule bigarrée et habillée de fluo que le duo a attirée au Centre Bell. C'était le «party rock», le vrai, rempli à craquer de kids qui se promenaient avec une tête de robot doré ou des lunettes extra-méga-larges, le goût du gros fun noir et de l'autodérision, de la danse et du maillot Speedo (couleur pastel...). «Everyday, I'm shufflin'»

La révélation > Le disque solo éponyme de Jimmy Hunt est sorti en octobre 2010... mais je l'ai aussi vraiment écouté pendant tout 2011. Avec option pour 2012.

Le flop > Le retour des BB? Ou de Kaya (Francis Martin)? Ou le clip On vole de Mitsou ? Non, le vrai de vrai flop, c'est le vidéoclip L'enfant prodige de Paul Piché. Accablant. Inexplicable.