Découvrez notre sélection des événements théâtraux qui ont marqué l'année 2011.

Les Productions de l'année

Tout ça m'assassine et HA ha! ..., deux pièces qui marquent le retour en grâce de Dominic Champagne. Le metteur en scène a passé l'année à polir des miroirs dans lesquels il a invité le Québec à se regarder en pleine face. On ne s'est pas trouvés beaux, mais c'est diablement nécessaire.

Le Flop de l'année

In extremis. Le retour de Karine Vanasse au théâtre aura été marquant pour les mauvaises raisons. In extremis est un texte qui a mal vieilli. En plus, il a été plombé par une mauvaise mise en scène (Jean-Guy Legault), une mauvaise traduction et un décor inutilement imposant. Pauvres acteurs...

La Révélation de l'année

Robin-Joël Cool, diplômé du Conservatoire il y a à peine trois ans, s'est fait remarquer dans la pièce d'Eugénie Beaudry, Gunshot de Lulla West (pars pas), présentée au Prospero. Le comédien y a interprété un musicien promenant son numéro de musique country avec sa soeur dans de petites salles minables. Son jeu réaliste, presque menaçant, donnait froid dans le dos.

La Surprise de l'année

Trouver Bertrand Cantat, condamné pour le meurtre de Marie Trintignant, dans la liste des interprètes du spectacle Des femmes de Wajdi Mouawad tiré des tragédies de Sophocle. Sa présence sur scène a suscité l'indignation. Devant le tollé et le refus du gouvernement Harper de le laisser entrer au pays, il s'est retiré des représentations prévues au printemps 2012 à Montréal, Québec et Ottawa.

Les Grands moments

On n'oubliera pas de sitôt la scène où Benoît McGinnis danse sur Bullet in the Head de Rage Against the Machine dans le Hamlet de Marc Béland, brillamment traduit par Jean-Marc Dalpé. Impossible de passer sous silence l'extraordinaire Jean-François Casabonne en Pyrrhus dans la puissante version d'Andromaque dirigée par Serge Denoncourt.