Le président du Zimbabwe Robert Mugabe a réitéré lors d'un rassemblement religieux son opposition à la reconnaissance de droits pour les homosexuels dans la future Constitution, ont rapporté les médias d'État dimanche.

«Nous disons non à des droits pour les gays. Nous n'écouterons pas ceux plaident pour leurs droits dans la nouvelle Constitution», a déclaré Robert Mugabe lors d'un rassemblement de l'Église apostolique dans l'arrondissement de Marange (est du Zimbabwe).

Le processus politique pour l'élaboration d'une nouvelle Constitution a été lancé le 16 juin conjointement par le président Mugabe et son rival devenu Premier ministre Morgan Tsvangirai.

La rédaction d'une nouvelle Constitution fait partie de l'accord élargi signé en février 2009 par les deux partis sur un gouvernement d'union.

MM. Mugabe et Tsvangirai se sont l'un et l'autre déjà prononcés contre la reconnaissance par la constitution des droits des homosexuels.

Robert Mugabe a qualifié l'idée de «folie». Il avait déclaré il y a une décennie que les homosexuels étaient «pire que des cochons et des chiens».

«Pourquoi un homme devrait avoir une relation avec un autre homme quand les femmes représentent 52% de la population. En fait, il y a moins d'hommes que de femmes», avait déclaré pour sa part M. Tsvangirai.

Devant les membres de l'Église apostolique, Robert Mugabe s'en est pris à la reconnaissance par l'Église anglicane des mariages gays, qualifiant à nouveau l'homosexualité de «un comportement de chien».

«Aujourd'hui l'Église anglicane tolère les mariages entre hommes et entre femmes. L'archevêque bénit de tels mariages. C'est similaire à un comportement de chien», a-t-il déclaré.

L'homosexualité est illégale au Zimbabwe où le mouvement de défense des droits des gays et des lesbiennes (GALZ) est l'objet de harcèlements de la police, même s'il n'est pas formellement interdit.

Deux permanents du GALZ ont été arrêtés en mai lors d'une opération de police dans les locaux de l'association, où la police affirme avoir trouvé du matériel pornographique. Remis en liberté sous caution, ils sont poursuivis pour infraction aux lois sur la censure.