Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souligné samedi lors d'une conversation téléphonique avec le président syrien Bashar al-Assad qu'il était «très troublé» par les informations faisant état de manifestants tués et blessés vendredi.

Selon un compte-rendu de sa conversation téléphonique, «il a dit que la mort de manifestants pacifiques était inacceptable et devait faire l'objet d'une enquête».

«Il a pris note de l'intention du président d'enquêter» et a également «noté les informations selon lesquelles des manifestants ont usé de la violence contre le personnel de sécurité». «Le secrétaire général a souligné que la violence d'où qu'elle vienne était déplorable».

«Le secrétaire général a réitéré le devoir des gouvernements de protéger les civils et de respecter les droits et les libertés de la population, y compris le droit à la libre expression et à se réunir pacifiquement».

M. Ban Ki-moon a demandé la libération des manifestants arrêtés dès que possible». «Il a pris note des réformes annoncées par le président Assad et déclaré qu'il était convaincu qu'il n'y avait pas d'alternative à un dialogue immédiat et inclusif sur des réformes globales».

La Syrie, théâtre depuis la mi-mars d'une contestation sans précédent contre le régime de Bachar al-Assad, a connu vendredi une journée particulièrement sanglante.

Au moins 37 personnes ont été tuées par les forces de l'ordre qui ont tiré à balles réelles sur les manifestants, selon l'Organisation nationale pour les droits de l'Homme (ONDH).