Le président Mahmoud Ahmadinejad a réaffirmé au grand mufti de Syrie le soutien de l'Iran au régime du président Bachar al-Assad, dénoncé par de nombreux pays pour la répression sanglante d'une contestation, selon le site de la présidence iranienne.

«Les États-Unis et leurs alliés cherchent à provoquer une nouvelle guerre dans la région pour casser la ligne de la résistance islamique (NDLR: face à Israël, dirigée par l'Iran et la Syrie) et sauver le régime sioniste (...) mais nous croyons que dans l'unité et avec sagesse nous pouvons résister face à eux», a déclaré M. Ahmadinejad à cheikh Ahmad Badreddine Hassoune.

Cheikh Hassoune, qui se trouve à Téhéran pour une conférence internationale sur l'unité islamique, a transmis en retour au président Ahmadinejad «les remerciements du président Bachar al-Assad pour la position de l'Iran» sur la Syrie, toujours selon le site de la présidence.

La visite à Téhéran de la plus haute autorité religieuse de la Syrie intervient alors que les Frères musulmans de Syrie ont accusé lundi l'Iran, comme la Russie et la Chine, d'être «complice des massacres» commis contre la population syrienne en fournissant au régime de Bachar al-Assad «soutien» politique et «armes».

L'Iran, qui a toujours démenti toute intervention de ses forces ou livraison d'armes en Syrie, a rejeté ces accusations.

Téhéran dénonce en revanche régulièrement «l'ingérence» dans les affaires syriennes des pays occidentaux et arabes, qui ont pris des sanctions contre Damas et demandent le départ du président Assad pour résoudre la crise.

«L'intervention des autres pays met en danger la stabilité et la sécurité de la Syrie», a réaffirmé mardi le ministère iranien des Affaires étrangères.

L'Iran est le principal allié de la Syrie dans la région et, tout en appelant Damas à des réformes et au «dialogue», il s'est gardé jusqu'à présent de condamner la répression des manifestations qui aurait fait plus de 6000 morts depuis la mi-mars, selon l'opposition.