Le secrétaire à la Défense Robert Gates et le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, se sont entretenus au téléphone avec leurs homologues égyptiens de la crise en Égypte, a-t-on appris dimanche auprès du Pentagone.

Ces contacts interviennent alors que la secrétaire d'État Hillary Clinton a exclu pour l'heure de suspendre l'aide militaire fournie par Washington à son principal allié dans le monde arabe.

Vendredi, la Maison Blanche avait indiqué que les États-Unis pourraient revoir cette assistance - 1,3 milliard de dollars par an - en fonction de la réponse du régime aux manifestations.

M. Gates s'est entretenu au cours du week-end avec le ministre égyptien de la Défense, le maréchal Mohamed Hussein Tantawi, a indiqué son porte-parole, Geoff Morrel, qui n'a pas précisé la teneur des discussions.

Il a par ailleurs eu un entretien téléphonique avec son homologue israélien Ehud Barak. L'Égypte est le premier pays arabe à avoir signé un accord de paix avec Israël, en 1979.

Le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Mike Mullen, s'est pour sa part entretenu dimanche après-midi pendant une dizaine de minutes avec son homologue, le général Sami Anan, qui «l'a informé des derniers développements dans le pays», a indiqué dans un communiqué le capitaine de vaisseau John Kirby, porte-parole de l'amiral Mullen.

«Les deux hommes ont réaffirmé leur souhait de voir le partenariat entre les deux armées se poursuivre et ont promis de rester en contact», a-t-il ajouté.

Le général Anan est rentré vendredi précipitamment d'une visite à Washington, où il conduisait une délégation de 25 militaires égyptiens venue participer au comité de coopération militaire américano-égyptien pour discuter des questions d'assistance militaire et d'entraînement des forces égyptiennes par les États-Unis.

Considérée comme l'épine dorsale du régime de Hosni Moubarak, l'armée égyptienne a été appelée en renfort d'une police dépassée par les manifestations qui réclament le départ du président égyptien.