Si adopter un chien à la maison fait la joie des enfants, l'introduction d'un chien accompagnateur auprès d'enfants souffrant de troubles de comportement et d'autisme serait bénéfique à toute la famille.

Et les parents en seraient même les principaux bénéficiaires, suggèrent les premières observations d'une étude québécoise, entreprise en collaboration avec la fondation Mira, dont les résultats sont attendus pour la fin de l'année.

La présence du chien réduirait fortement le stress très présent chez ces parents. « L'animal leur permet de mieux vivre avec leur enfant, en contribuant à réaliser le deuil de l'enfant idéal. Il brise leur isolement et leur permet de socialiser », relève Marcel Trudel, professeur en psychoéducation et chercheur à l'Université de Sherbrooke.

Même si toutes les répercussions ne sont pas encore connues, la présence de ce compagnon à quatre pattes faciliterait les sorties avec l'enfant et la communication entre les membres de la famille. Le chien contribuerait aussi à modifier les comportements problématiques des enfants autistes tels que les troubles alimentaires ou de sommeil.

Vivre avec un chien

Près de 100 familles québécoises, dont les enfants sont âgés de 5 à 10 ans, bénéficient de la présence d'un nouveau compagnon de vie. Depuis deux ans, ils reçoivent aussi la visite de l'équipe de recherche qui analyse les répercussions de cette présence sur la famille.

Ces familles en difficulté reçoivent un compagnon « sur mesure ». Les labradors retriever et les bouviers bernois, et les chiots du croisement entre ces deux races, seraient en effet plus à même de prendre leur place auprès de ces enfants.

Tranquilles, sociables et doux, ils possèdent l'avantage de bien réagir à l'imprévu : ils ne vont ni japper ni mordre face aux réactions et mouvements brusques des enfants. Ce qui en fait de bons compagnons pour les enfants à troubles de comportement et les petits autistes qui vont ainsi apprendre à donner des soins à l'animal domestique : le promener, le nourrir, etc.