Trois semaines avant le début de la période des joueurs autonomes dans la LCF, Étienne Boulay a signé un nouveau contrat de deux saisons avec les Alouettes. Même si les négociations ont duré un certain temps, le maraudeur a toujours cru qu'il serait de retour avec l'équipe.

«Je savais qu'on trouverait un terrain d'entente. Jim (Popp) m'a toujours dit qu'il voulait que je sois de retour, et c'était réciproque. Il n'y a jamais eu le moindre doute dans mon esprit qu'on allait conclure une nouvelle entente.»

Les négociations ont-elles été un peu plus difficiles que prévu?

«Pas du tout. J'ai toujours eu une très bonne relation avec Jim. Notre négociation a été franche et honnête. Il fallait être réaliste des deux côtés, et c'est de cette façon que les choses se sont déroulées», a raconté l'athlète de 28 ans.

Boulay a vécu une saison éprouvante en 2011, ne disputant que quatre matchs en raison d'une sévère commotion cérébrale. Il n'a pas joué depuis le 24 juillet, mais se dit parfaitement rétabli.

«Ça va vraiment bien. Je n'ai plus aucun symptôme et je m'entraîne à fond de train depuis deux mois. J'ai été 18 semaines sans m'entraîner sérieusement. Je ne m'alimentais pas bien, et j'étais déprimé. Je reviens de loin», a avoué Boulay, qui ne changera pas la façon dont il joue en dépit de la commotion qu'il a subie.

«Je ne réinventerai pas mon style de jeu à ma septième saison. Je ne suis pas le premier joueur à avoir subi une commotion cérébrale sévère, et je ne serai pas le dernier. J'ai toujours été un joueur qui aimait frapper, et ça ne changera pas.»

Trois joueurs pour un poste

Pendant l'absence de Boulay, Jeff Hecht et Marc-Olivier Brouillette se sont partagé la position de maraudeur, ce qui laisse présager qu'il y aura une lutte entre ces trois joueurs au camp d'entraînement. À ses cinq premières saisons, Boulay était en concurrence avec Matthieu Proulx, il est donc habitué de devoir lutter pour son poste de partant.

«Je vais me concentrer sur mon jeu, ma santé, et ma préparation. Je respecte beaucoup Marc-Olivier et Jeff, qui sont des amis. Je ne peux pas contrôler les décisions des entraîneurs, mais c'est évident que je veux être le partant. J'ai des choses à prouver.»

Boulay a amorcé sa carrière professionnelle, en 2006, après avoir été un choix de deuxième ronde des Oiseaux. À ses six premières campagnes, il a totalisé 11 interceptions, 127 plaqués, et 43 plaqués sur les unités spéciales.

Aucun froid avec Trestman

Pour la deuxième fois en autant d'années, Boulay et ses coéquipiers en défense devront s'acclimater à un nouveau coordonnateur. Tim Tibesar n'aura occupé l'emploi que pendant une seule saison, ayant accepté un poste identique avec les Boilermakers de l'Université Purdue, la semaine dernière.

«C'est très dommage qu'on ait perdu ses services, mais je suis heureux pour lui. Purdue vient d'acquérir un entraîneur avec une grande passion pour le football, qui est contagieuse. Mais j'ai confiance que Jim et Marcel Desjardins trouveront un bon remplaçant», a estimé Boulay, qui assure ne pas connaître l'identité de son futur coordonnateur.

Les Alouettes ne devraient toutefois pas avoir à trouver un nouvel entraîneur-chef, la candidature de Marc Trestman n'ayant pas été retenue par les Colts d'Indianapolis. Contrairement à ce qu'ont soutenu certains médias, Boulay a répété que ses rapports avec Trestman demeuraient bons.

«On a une très belle relation. Il n'y a aucun froid entre Marc et moi. Je ne sais pas d'où provenaient ces rumeurs, mais elles étaient fausses.»