Le Canadien n'est pas sorti du bois en l'absence d'Andrei Markov. Mais si P.K. Subban continue de jouer de la sorte, sa perte se fera moins ressentir!

La recrue de 20 ans a été le troisième défenseur le plus utilisé par Jacques Martin (23:17) et, après une première période plus difficile, il a terminé le match en force.

«Je ne veux pas m'attarder sur moi-même en ce moment, a indiqué Subban après le match. C'est l'équipe qui importe.

«S'ils me demandent de remplir des bouteilles d'eau, je vais remplir des bouteilles d'eau. S'ils veulent que je joue deux minutes, je vais jouer deux minutes.

«Je ne veux pas me préoccuper de mon temps d'utilisation car ce n'est pas important. J'aime autant regarder les gars se défoncer et tenter d'en faire autant.»

C'était quand même juste le sixième match de Subban dans la LNH et il a inscrit un point dans cinq d'entre eux.

«Je suis impressionné, a admis Michael Cammalleri. Il aide beaucoup notre équipe.»

«Il s'en fout, il ne pense pas, il ne fait que jouer son match, a ajouté Tomas Plekanec. Parfois, c'est de cela que tu as besoin.»

Subban s'est même permis un petit échange de coups de bâton avec Evgeni Malkin, la discrète vedette des Penguins. Ce genre de petit détail plaît également à ses coéquipiers.

«C'est agréable de le voir s'impliquer autant, a mentionné Hal Gill. Il initie des choses, il est agressif, il fait des jeux, il patine et il est robuste.

«J'aimerais être capable de faire la moitié de ce qu'il fait!»

Il sera intéressant de voir si Subban gardera autant de responsabilités lorsque Jaroslav Spacek se sera finalement débarrassé de la labyrinthite qui continue de lui causer des étourdissements.

Le jour et la nuit sur les unités spéciales

Le tir sur réception de Subban en supériorité numérique a directement mené au but gagnant, dimanche.

À cet effet, on se doit de souligner combien le Tricolore a renversé la vapeur dans le deuxième match en remportant la bataille des unités spéciales.

«L'absence de Jordan Staal est probablement un facteur, au même titre que Markov nous manque dans certains jeux spécifiques», a rappelé Marc-André Bergeron, qui partageait la pointe avec Subban sur la première vague de l'attaque à cinq.

«Staal excelle en désavantage numérique et c'est lui qui joue le plus dans cette situation-là. »

À l'inverse, le Canadien a dramatiquement resserré son jeu en infériorité numérique. Le jour et la nuit par rapport aux quatre buts accordés en lever de rideau.

«Dans le premier match, les Penguins ont marqué deux buts en avantage numérique en début de rencontre pour se donner du rythme», a rappelé Jaroslav Halak.

«Ce soir, ils n'ont pas obtenu d'avantage numérique avant la toute fin de la deuxième période.»

Lorsque le Tricolore a finalement fait preuve d'indiscipline, il a offert une bien meilleure opposition à court d'un homme.

«Dans la première rencontre, nous étions hésitants à aller vers la rondelle, à nous montrer agressifs, a indiqué Gill. À partir du moment où les Penguins commençaient à déplacer le disque, on ne faisait que regarder et l'on était immobiles.

«Aujourd'hui nous avons été un peu plus solides à ce niveau-là.»