Jacques Martin ne savait pas, ce midi, quels joueurs seraient en mesure d'aider son équipe à battre les Bruins de Boston, ce soir, pour ainsi faire le saut en deuxième ronde et affronter les Capitals de Washington.

L'entraîneur-chef du Canadien savait toutefois que les 20 joueurs qui endosseront l'uniforme seront prêts à tout pour sortir de Boston gagnants. «À ce moment-ci de la saison on s'appuie sur l'expérience de nos joueurs, sur leur motivation et leur désir de vaincre. Et nous réclamerons le maximum de tous les joueurs qui seront disponibles», a laconiquement déclaré Jacques Martin qui a rencontré les médias après avoir dirigé une réunion d'équipe.

Victime d'une entorse au genou gauche lors du match de samedi, David Desharnais est demeuré à Montréal. Il est donc hors de question qu'il soit de la formation ce soir. De fait, comme le rapportait notre collègue Robert Laflamme de La Presse Canadienne mardi, Desharnais est hors combat pour une période oscillant autour d'un mois.

James Wisniewski, qui a déclaré forfait après l'échauffement mardi, au Centre Bell, Lars Eller et Jaroslav Spacek, blessés respectivement à une épaule et à la tête lors du sixième match, seront aussi de l'échauffement.

«Nous prendrons les décisions finales une fois l'échauffement complété et les bilans médicaux obtenus», a soutenu Jacques Martin.

S'amuser... ou tenter d'y arriver

Pendant que leurs coéquipiers se reposaient dans leur chambre ou déambulaient dans les rues de Boston pour se délier les jambes, les vétérans Travis Moen et Brent Sopel insistaient sur l'importance d'avoir du plaisir sur la patinoire, ce soir, en dépit de l'importance du match.

«Il faut saisir l'occasion. S'en inspirer. Comprendre ce qui nous arrive et se dire que c'est une joie de traverser ce genre d'épreuve», a lancé le défenseur qui a soulevé la Coupe Stanley le printemps dernier avec les Blackhawks de Chicago.

Quant à Moen, bien qu'il disputera ce soir son quatrième ou cinquième match suicide en séries éliminatoires, il admet ne pas être complètement à l'aise.

«Je ne sais pas si tu peux t'habituer à composer avec la pression d'une telle partie. C'est un défi plaisant. C'est le genre de défi que tout joueur de hockey veut relever. Mais c'est aussi très difficile d'être autant sur le bord du précipice et que si tu y tombes tu te retrouves en vacances», expliquait l'ailier droit qui a joué au sein de tous les trios au cours des derniers matchs.

Fait à souligner, Milan Lucic, blanchi par la LNH pour son geste aux dépens de Jaroslav Spacek, une mise en échec par derrière qui a littéralement assommé le défenseur du Canadien en début de deuxième, sera de la rencontre.

«Je n'en ai jamais douté. J'étais prêt à cette décision et je crois que nous l'étions tous dans le vestiaire. Le match de ce soir sera difficile. Plus encore que les six premiers. Les Bruins vont nous offrir une grosse opposition. Mais j'ai confiance en notre groupe. Nous avons démontré du caractère l'an dernier et encore cette année et nous savons que nous pouvons gagner ce soir», a ajouté Moen.

L'attaquant a toutefois convenu que les chances que lui et ses coéquipiers puissent marquer des buts lors de deux attaques massives de cinq contre trois seront plutôt minces.

«Ça ne nous arrivera pas tous les jours. Nous en sommes conscients. Comme nous sommes conscients qu'il faudra être bien meilleurs que nous l'avons été mardi à cinq contre cinq. Nous les avons contenu en attaque à cinq - les Bruins sont 0 en 19 -, nous avons marqué en avantage numérique, il ne nous reste qu'à bien jouer à forces égales pour mettre toutes les chances de notre côtés», assurait Moen qui a soulevé la Coupe Stanley à Anaheim, dans l'uniforme des Ducks, au printemps 2007. Moen et ses coéquipiers, un groupe mené par Scott Niedermayer, Chris Pronger, François Beauchemin et Jean-Sébastien Giguère, avaient alors battu les Sénateurs d'Ottawa en cinq parties.

Comme Scott Gomez, Mathieu Darche et plusieurs porte-couleurs du Canadien, Travis Moen, une fois la rencontre médiatique complétée, s'est rendu sur les trottoirs du centre-ville de Boston pour prendre l'air et se délier les jambes à quelques heures de ce match important.

«Nous avons tous eu une bonne nuit de sommeil. On recharge les batteries aujourd'hui. Pas question de faire des exercices violents, mais une bonne marche gardera le moteur en marche en vue du match», a conclu Moen.

La mise en jeu initiale sera déposée à 19h15.

Photo: Bernard Brault, La Presse

Souffrant d'une blessure indéterminée, James Wisniewski a fait le voyage à Boston, mais jouera-t-il?