Alex Harvey pourra continuer de faire partie de l'équipe nationale de ski de fond tout en s'entraînant partiellement de son côté. Après d'intenses discussions, Ski de fond Canada (SFC) et l'athlète en sont venus à un compromis. Le jeune fondeur pourra manquer l'une des quatre séances d'entraînement obligatoires de l'équipe, qui auront lieu cet été.

«Nous avons trouvé une solution qui va aider Alex sans menacer notre approche d'équipe», a annoncé le directeur du programme de haute performance de SFC, Tom Holland.

Au début de la semaine, SFC menaçait de reléguer Alex Harvey dans l'équipe B s'il ne suivait pas l'équipe nationale A dans toutes ses séances d'entraînement. Le fondeur québécois préférait ne pas changer sa routine et prévoyait manquer deux entraînements obligatoires.

Finalement, SFC autorise son athlète à manquer une seule séance. À la fin de l'été, Alex Harvey se rendra en Autriche avec le Centre national d'entraînement Pierre-Harvey. Son entraîneur personnel, Louis Bouchard, en profitera pour peaufiner sa technique. Pendant ce temps, l'équipe nationale canadienne effectuera un entraînement hors neige à Mammoth Mountain en Californie.

Alex Harvey doit toutefois faire un compromis. Il devra se rendre dès dimanche à Vernon en Colombie-Britannique pour participer au premier entraînement obligatoire de l'année. «Ce n'était pas prévu. Mais j'y serai», a confirmé le fondeur. Alex Harvey continuera également de recevoir un soutien financier estival d'environ 15 000 $.

La politique d'entraînement de SFC existe depuis 1988. Obliger les athlètes à s'entraîner en équipe crée une «culture d'excellence» et c'est pourquoi l'organisation y tient, selon M. Holland. «Il y a beaucoup de bénéfices à regrouper les meilleurs athlètes dans l'entraînement. Mais à ce moment-ci de l'année, on comprend qu'Alex n'était pas confortable de faire des changements. Nous nous sommes entendus», a dit M. Holland.

Mis à part le fondeur québécois, les autres membres de l'équipe canadienne prendront tous part aux entraîments estivaux.

Alex Harvey assure qu'il «comprend le concept d'équipe». «Je respecte mes coéquipiers. Mais à 20 ans, je suis le plus jeune membre de l'équipe et je pense que ça va me servir de passer du temps avec mon entraîneur personnel», a dit le jeune sportif.

En sautant des séances d'entraînement, le jeune homme, qui habite Saint-Férréol-des-Neiges près de Québec, voulait aussi s'éviter de longs déplacements.

Alors que les Jeux olympiques de Vancouver approchent à grands pas, Alex Harvey représente un excellent espoir de médaille pour le Canada. Cet hiver, il a terminé troisième au 50 km de la Coupe du monde de Trondheim.