Des parlementaires britanniques ont publié, un rapport invitant leurs concitoyens à ne pas boire d'alcool au moins deux jours par semaine.

Ces membres du Parlement ont également attiré l'attention sur les conseils actuels du pays en matière de consommation non dangereuse d'alcool en estimant que ceux-ci devaient être revus afin d'éviter toute mauvaise interprétation. Le comité de la Science et de la Technologie de la Chambre des Communes a noté que si l'existence des unités d'alcool est bien connue du public, il semble en revanche y avoir «des problèmes avec l'évaluation du nombre d'unités dans les boissons alcoolisées».

Les recommandations britanniques actuelles, qui sont plus élevées que celles de la plupart des pays, stipulent que les hommes ne doivent pas boire régulièrement plus de trois à quatre unités d'alcool par jour et que les femmes ne doivent pas boire plus de deux à trois unités. Ces conseils ont été révisés dans les années 1990 pour passer de recommandations hebdomadaires à des recommandations quotidiennes après que des recherches eurent révélé que la consommation d'alcool pouvait réduire les risques de cardiopathie coronarienne.

«Nous sommes sceptiques sur l'utilisation des prétendus bienfaits de l'alcool comme argument pour les recommandations quotidiennes sur la population adulte, en particulier parce qu'il est clair que tout effet protecteur ne s'appliquerait que sur les hommes de plus de 40 ans et sur les femmes ménopausées», souligne le rapport.

Au Royaume-Uni, une unité d'alcool correspond à une demi-pinte (284 ml) de bière ou à un petit verre (175 ml) de vin ou à 25 ml d'alcool à 40%.

L'année dernière, le Royal College of Psychiatrists du Royaume-Uni a émis un rapport conseillant aux séniors de boire un maximum de 1,5 unité par jour (ou 11 unités par semaine), ou à peu près l'équivalent d'une demi-pinte de bière ou d'un petit verre de vin.

Une étude comparant le Royaume-Uni à onze autres pays et faisant partie de l'étude Health Pulse de la compagnie d'assurance santé Bupa a révélé en novembre que les Britanniques ont 41 pour cent de chances en plus de boire de l'alcool, un Britannique sur dix avouant boire tous les jours, soit plus du double de la moyenne mondiale.