L'erreur à éviter quand on vient de se faire remercier: accepter la première offre d'emploi venue.

«Que ce soit par manque d'argent, par insécurité, par peur de l'oisiveté, les gens ont souvent le réflexe de sauter sur la première occasion, ce qui est souvent une mauvaise idée», dit Francyne Perry, conseillère en management chez André Filion et Associés, qui se spécialise dans la gestion de carrière.

Les mieux préparés à surmonter la crise? Ceux qui ont gardé l'oeil ouvert sur le marché. Les plus démunis? Ceux qui travaillaient depuis longtemps au même endroit et qui n'ont rien vu venir.

 

Partir sa propre affaire? Certains l'envisagent, Emploi Québec encourage la chose... à condition d'être de type entrepreneur. Si le projet tient la route, un entrepreneur en herbe pourra recevoir de 40 semaines à un an de soutien de revenu, à raison de 8,75$ l'heure.

Ceux qui sont plus du type salarié, mais qui auront intérêt à retourner sur les bancs d'école auront droit, eux, à une prestation de 220$ par semaine s'ils reçoivent du chômage ou en ont reçu dans les quatre années précédentes.

Au-delà du soutien financier, il est aussi possible de se faire aider dans la recherche d'emploi. «Les taux de placement atteints dans les clubs d'emploi sont d'environ 80%», note Manon Villeneuve, chef d'équipe au Centre local d'emploi de l'ouest de Montréal.

Fait important à noter, cependant: trouver un meilleur emploi après avoir été congédié, c'est bien. Laisser volontairement son job sans assurer ses arrières, surtout en temps de crise? Mauvaise idée. «Beaucoup de gens ignorent toujours qu'ils n'auront pas droit aux prestations de chômage s'ils démissionnent», relève Mme Villeneuve.

Pas une bonne idée, donc, de sauter sans aucun filet. Il vaut mieux trouver son emploi de rêve d'abord ou alors, s'accrocher au sien en attendant.

Ce qui, en situation économique difficile, peut être particulièrement pénible. Comme le soulignait en décembre sur les ondes de MSNBC Harold G. Kaufman, professeur de management à l'Université de New York, ceux qui conservent leur emploi sont souvent jalousés, même si leur sort est parfois à peine plus enviable. «En fait, eux aussi sont des victimes.»

En gestion, le «syndrome du survivant» a fait l'objet de maintes études. Ceux qui y sont vulnérables: tous ceux qui voient trop de bureaux vides autour d'eux et qui se sentent coupables d'être toujours en emploi, aussi accablés soient-ils par la surcharge de travail consécutive à tous ces licenciements autour d'eux.

Et c'est sans compter la machine à rumeurs et à mauvaises nouvelles qui a si vite fait de s'emballer...