En 2008, le Canada est arrivé au 31e rang du palmarès sur l'égalité hommes/femmes, publié depuis trois ans par le Forum économique mondial, l'organisme qui pilote le Sommet de Davos.

À ce titre, il est maintenant derrière les États-Unis (27e), l'Espagne (17e), la France (15e), mais aussi la Namibie (30e), le Sri Lanka (12e) et les Philippines (6e) ...

 

C'est la première fois que le Canada traîne la patte derrière les États-Unis.

Pour calculer le rang des différents pays, l'équipe de chercheurs, dirigée par Ricardo Hausmann de Harvard, Laura D. Tyson de Berkeley et Saadia Zahidi du Forum, lui donne un score basé sur quatre index: égalité économique, politique, en matière de santé et en matière d'éducation. Ces critères tiennent compte non pas du niveau de développement de chaque pays, mais bien de la disparité entre le sort réservé aux hommes et aux femmes.

En 2008, le Canada a perdu 13 points par rapport à 2007. Même si le score touchant la participation économique des femmes s'est amélioré, on a enregistré des baisses du côté de la politique.

En Suède, hommes et femmes sont presque aussi présents sur la scène publique, avec des ratios de 0,89 pour tous les postes élus et 0,91 pour les postes ministériels, contre 0,27 et 0,19 au Canada. En d'autres mots, si on établit la place prise par les hommes en politique comme le point de référence, les femmes canadiennes occupent seulement 27% de cet espace, comparativement à 89% pour les Suédoises. Et si les femmes suédoises occupent 91% de l'espace que les hommes prennent dans les cabinets ministériels, au Canada, la portion est de 19%. Toute une différence.

Même chose du côté des revenus. En Suède, les revenus des femmes représentent 81% de ceux des hommes. Au Canada, le chiffre est de 64%. Et si vous croyez qu'il y a beaucoup de femmes inscrites à l'université au Canada, sachez qu'en Suède, il y en a encore plus...