Le nouveau délégué général du Québec à New York, Robert Keating, a indiqué que la plainte pour harcèlement psychologique déposée contre son prédécesseur, Bruno Fortier, et un autre employé de la délégation a été retirée au cours de l'été par la plaignante qui l'avait déposée. «Elle n'a pas expliqué la raison. Le dossier est clos pour elle», a-t-il affirmé.

Le congédiement en catastrophe de M. Fortier, ami de longue date du premier ministre Jean Charest, a fait l'objet d'une commission parlementaire le printemps dernier. L'ex-délégué a alors contesté les motifs de son licenciement, qu'il a attribué à «un conflit de travail avec une employée», la plaignante.

Selon le témoignage de la ministre Monique Gagnon-Tremblay, M. Fortier a été congédié non pas en raison d'un conflit avec une employée, mais bien parce qu'il mettait en oeuvre un plan de réorganisation auquel s'opposait le Ministère. Le directeur de l'administration de la délégation, André Prince, a contredit la version de la ministre en affirmant que M. Fortier n'a jamais tenté de mettre en oeuvre ce plan. M. Prince partira à la retraite le 19 septembre. «C'est sa volonté, et il est heureux», a souligné Robert Keating.

Deux versions des faits se sont opposées pendant toute la durée de la commission parlementaire chargée de faire la lumière sur le congédiement de Bruno Fortier.