Les discussions entre le Conseil du Trésor et le ministère des Transports du Québec sur le plan quinquennal d'immobilisations (PQI) en transports en commun relèvent d'un «exercice de priorisation» qui vise à faire en sorte «que chaque dollar dépensé ait un maximum de bénéfices pour les usagers de ces services», dans les grands centres urbains de la province.

C'est ce qu'a affirmé mardi l'attaché de presse du ministre des Transports Sam Hamad, Harold Fortin, pour expliquer le refus du Conseil du Trésor d'entériner le programme d'investissements dans les infrastructures de transports collectifs soumis en décembre dernier par le MTQ, dans le cadre d'un processus normal d'approbation des dépenses gouvernementales.

Selon M. Fortin, l'absence d'un PQI approuvé en bonne et due forme par le Conseil du Trésor n'aura pas d'incidence sur le cheminement des projets d'infrastructures en cours de planification, de construction ou de développement, mais il pourrait retarder le processus de planification de nouveaux projets soumis cette année par les sociétés de transport. Il a assuré que l'adoption finale du PQI devrait survenir «d'ici à quelques semaines», tout au plus.

Dans un entretien avec La Presse, M. Fortin a évité tout commentaire sur la somme de 2,9 milliards pour cinq ans, consentie au MTQ pour financer les projets de transports en commun en cours. Il a plutôt insisté sur le fait que le gouvernement actuel a investi des sommes historiques dans les réseaux de transport en commun depuis le milieu des années 2000. Alors que les investissements du MTQ s'élevaient, en moyenne, à entre 240 et 250 millions par année jusqu'en 2003, le gouvernement Charest leur a fait prendre progressivement de l'ampleur, d'une année à l'autre, pour dépasser le cap du milliard de dollars durant la seule année 2010-2011. Si les projections du MTQ se maintiennent encore cette année, le total des investissements du gouvernement dans les transports collectifs devrait dépasser 1,5 milliard, en 2011-2012.