(Montréal) Santé Canada a approuvé, mardi, la demande d’Héma-Québec en matière de don de sang fondé sur une approche plus inclusive face aux donneurs.

Ainsi, l’évaluation du risque en matière de comportements sexuels se fera sur une base individuelle plutôt que sur l’appartenance à un groupe qui serait considéré comme étant plus « à risque ».

Héma-Québec, qui s’est réjouie de l’approbation par Santé Canada, a fait savoir que la nouvelle approche entrerait en vigueur le 4 décembre prochain.

La modification permettra d’éliminer l’actuelle période d’exclusion générale de trois mois pour tous les hommes ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes et, à la place, d’exclure plutôt tous les donneurs ayant eu des comportements sexuels risqués, peu importe leur identité de genre ou leur sexualité, explique Santé Canada dans un communiqué.

« En sa qualité d’organisme de réglementation chargé de veiller à la sûreté du système d’approvisionnement en sang du Canada, Santé Canada a examiné la demande pour s’assurer que tout changement proposé est fondé sur des preuves scientifiques solides et qu’il est conforme aux normes élevées du Canada en matière de sécurité du sang. La sécurité des receveurs de sang de donneurs demeure la priorité absolue de Santé Canada », a expliqué l’organisme, par voie de communiqué.

Héma-Québec, de son côté, note qu’une approche similaire est déjà en vigueur au Royaume-Uni depuis juin 2021 et que « la nouvelle mesure n’a aucun impact négatif sur l’approvisionnement ».

« En 2015, on avait promis d’en finir avec l’interdiction discriminatoire de donner du sang pour les hommes ayant des relations avec d’autres hommes. Depuis, notre gouvernement a investi dans plusieurs projets de recherche pour en arriver à la décision d’aujourd’hui et celle d’avril dernier », a commenté le premier ministre canadien Justin Trudeau, dans le cadre d’une conférence de presse à Vancouver.

« C’est un pas de plus dans la bonne direction que tous les Canadiens puissent donner du sang de manière sécuritaire, sans discrimination. C’est une bonne nouvelle pour tout le monde », a-t-il ajouté.