Des centaines de personnes venues d’un peu partout au Québec se sont réunies au carré Saint-Louis à Montréal vendredi pour mettre de la pression sur les dirigeants mondiaux réunis dans le cadre de la COP15 sur la biodiversité. Ils ont ensuite marché jusqu’au Palais des congrès.

La foule, incluant des étudiants de plusieurs villes québécoises, s’est rassemblée dans ce parc situé près de la station de métro Sherbrooke vendredi vers 15 h. « C’est sûr que la COP est un évènement important, mais on veut être sûrs que [les engagements] se fassent », décrit Alec O’Reilly, étudiant en philosophie de l’Université de Sherbrooke, rencontré sur place. « C’est le futur de l’humanité et de la planète dont on parle, donc on veut rappeler l’ampleur et la sériosité de la situation. »

Je suis très sceptique par rapport à la COP15. Tant que les États vont prioriser le [produit intérieur brut (PIB)], par rapport au vivant, on ne pourra jamais arriver à préserver la biodiversité. Il y a une contradiction entre capitaliser les espaces et les protéger !

Marc-Antoine Desrochers, étudiant sherbrookois

  • Aperçu de la manifestion.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

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Un peu plus loin, trois étudiantes du Cégep Maisonneuve, à Montréal, trouvent important de faire entendre leur voix. « On ne veut pas que le constat de la COP15, c’est que ça va mal, mais qu’il n’y ait pas d’action », souligne Mariane Drouin. « Comme c’est à Montréal, on a la possibilité de se mobiliser et de montrer notre mécontentement, par exemple face aux projets de pipelines du gouvernement libéral », ajoute Éli Bujold.

« Notre maison collective brûle »

Un constat s’impose au sein des protestataires : l’inertie des dirigeants empêche la protection du vivant dans un système capitaliste qui, à leur sens, priorise le profit et non la nature.

  • Aperçu de la manifestion.

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« Pendant que notre maison collective brûle, nos élites économiques se demandent comment en faire des opportunités d’affaires ! », dénonce Xan Choquet au micro, face à la foule rassemblée. L’étudiante de l’Université du Québec à Montréal est membre de la Coalition anticapitaliste et écologiste contre la COP15, qui organise l’évènement.

Avec enthousiasme, la foule a pris la rue Saint-Denis vers 15 h 30, en commençant par remonter vers le nord avant de se diriger vers le centre-ville et le Palais les congrès, dans le soleil déclinant. « Le capital détruit la terre, guerre au capital ! », « À qui la rue ? À nous la rue ! », et « Fuck la COP15 » ont-ils scandé en parcourant les rues montréalaises.

Le Palais des congrès en otage

Une présence policière de plus en plus imposante, incluant des unités antiémeute, a escorté le rassemblement. À la hauteur du Palais des congrès, dont les manifestants ont fait deux fois le tour, quelques cônes orange et roches ont été lancés sur les clôtures et dans les vitres. Les services policiers ont fait plusieurs avertissements à travers un haut-parleur, tandis que de plus en plus d’agents se sont joints à la manifestation, l’encadrant de façon serrée.

À travers les vitres du Palais des congrès, les participants à la COP15 observaient la marche.

Un peu plus tôt, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a averti sur Twitter que des entraves pourraient être vécues en raison de la manifestation et que ses équipes étaient sur place. Selon le bilan final du SPVM, la vitre d’une institution financière a été brisée à l’angle des rues Cherrier et Saint-Hubert, au centre-ville. Quelques fumigènes et feux d’artifice ont aussi été utilisés par la foule.

La manifestation s’est terminée sur la rue Sainte-Catherine Ouest, près du square Phillips et de La Baie d’Hudson, vers 17 h 30. Une petite partie des protestataires a poursuivi la marche de ce point jusqu’à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), à l’Est.