Les ingénieurs à l’emploi du gouvernement du Québec s’adressent au Tribunal d’arbitrage pour tenter de pousser le Conseil du trésor à régler plus rapidement les problèmes de paie qu’ils éprouvent.

Ces ingénieurs, membres de l’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ), faisaient auparavant une semaine de travail de 35 heures. À l’issue de la dernière négociation de leur convention collective, ils ont accepté de prolonger cette semaine de travail à 37,5 heures, en étant rémunérés en conséquence.

Or, la paie n’a toujours pas été haussée pour refléter ces 37,5 heures, bien qu’ils aient commencé à travailler durant 37,5 heures, argue l’APIGQ dans sa requête.

La vaste majorité des salariés a vu sa semaine de travail rehaussée à 37,5 heures à compter de décembre 2022, souligne le syndicat.

L’APIGQ s’en était déjà plainte aux représentants de l’employeur qui avaient attribué le tout à « un problème au niveau de la programmation des systèmes au ministère de la Cybersécurité et du Numérique », relate le syndicat dans sa requête.

Le syndicat a déjà déposé des griefs depuis.

Et maintenant, il demande au Tribunal d’arbitrage d’émettre une ordonnance pour contraindre le Conseil du trésor à corriger « sans délai les erreurs récurrentes » de paie.

« Je peine à croire qu’il nous faille intervenir devant les tribunaux pour que les ingénieurs soient payés pour les heures qu’ils travaillent. Nous espérons que cette procédure judiciaire pourra attirer l’attention du gouvernement sur l’absurdité de la situation », a commenté le président du syndicat, Marc-André Martin.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’est déjà dite consciente du problème et a dit comprendre « l’inconfort » que cela cause aux travailleurs touchés. « On en est très conscient et on y travaille », avait-elle déjà affirmé.

Elle avait ajouté que les ingénieurs ne perdraient pas d’argent et que si des intérêts devaient être versés, ils le seraient.