(Ottawa) L’Université de Montréal indique dans un communiqué jeudi qu’elle examine toujours ses options à la lumière de nouvelles informations sur un don de 750 000 $ qu’elle avait reçu en 2016 et qui aurait eu des liens avec le régime de Pékin.

Le Globe and Mail avait écrit en février, citant une source anonyme, que le gouvernement chinois avait orchestré le versement de dons à l’université montréalaise et à la Fondation Pierre-Elliott-Trudeau, dans l’espoir d’influencer Justin Trudeau, chef du Parti libéral du Canada.

La fondation a depuis promis de restituer un don de 200 000 $ provenant de deux hommes d’affaires chinois.

Mais mardi, le conseil d’administration et la PDG de la fondation ont démissionné en bloc, estimant que la politisation de l’organisme de bienfaisance avait « rendu impossible le maintien du statu quo ».

La Presse a écrit mercredi que la fondation n’avait pas été en mesure de restituer l’argent qu’elle avait reçu de la société Golden Eagle International Media, de Zhang Bin, qui s’élevait en fin de compte à 140 000 $.

Selon le Globe and Mail, la fondation Trudeau a entrepris un examen indépendant de sa décision d’accepter le don.

Le 2 mars dernier, le porte-parole de l’Université de Montréal, Jeff Heinrich, avait écrit dans un courriel à La Presse Canadienne que l’établissement examinait ses options « à la lumière des informations disponibles ».

M. Heinrich ajoutait que l’université avait révisé en 2021 sa politique sur l’acceptation des dons. « L’Université de Montréal procède à une vérification diligente de l’identité et des motivations des personnes qui proposent de faire un don important, y compris les donateurs étrangers », écrivait-il.