Près de 24 heures après avoir vu son site internet être ciblé par un groupe de pirates prorusse, Hydro-Québec a annoncé vendredi avoir rétabli tous les accès à ses plateformes numériques. La société d’État promet du même coup avoir « renforcé » ses mesures pour « mitiger le risque » contre d’autres éventuelles attaques.

« Notre site internet, incluant l’Espace client et le service Info-pannes, est à nouveau disponible. Dans les dernières 24 h, nous avons renforcé les solutions existantes pour mitiger le risque, en fonction du type d’attaque d’hier », a en effet expliqué Hydro-Québec dans un gazouillis, en fin d’avant-midi.

L’organisation reconnaît par ailleurs qu’à l’instar des grandes entreprises, elle doit composer avec « des milliers de cyberattaques par an ».

« Nous prenons la situation au sérieux et demeurons en vigie. Une nouvelle attaque de différente nature n’est pas impossible. Plus de 300 personnes assurent la cybersécurité chez Hydro-Québec », a enfin conclu la société dans son enfilade.

Aux usagers et clients qui pourraient avoir encore des difficultés à accéder aux différentes plateformes d’Hydro-Québec, on conseille de vider la cache de son navigateur avant d’accéder au site, puis d’essayer de nouveau, voire « d’essayer dans un autre navigateur pour être certain que celui-ci n’a pas en mémoire le site alors qu’il n’était pas accessible ».

Plus tôt, jeudi, la cyberattaque de type « déni de service » s’était déroulée vers 3 h du matin, entraînant la fermeture du site internet, de l’Espace client, incluant Info-Pannes, et de l’application Hydro-Québec. Ce type d’attaque survient quand plusieurs demandes simultanées de robots sont faites afin de surcharger un site pour en bloquer l’accès.

C’est le groupe de pirates prorusse NoName057 (16) qui a revendiqué cette cyberattaque sur les réseaux sociaux. Outre Hydro-Québec, d’autres entreprises québécoises et canadiennes se sont ajoutées jeudi à longue liste des victimes que revendiquent les pirates prorusses : les pages des ports de Montréal, de Québec et d’Halifax, celles des banques Laurentienne et TD, des entreprises Nova Bus et Matrox, notamment, ont aussi été mises hors ligne, avant d’être rétablies.

D’ailleurs, pour une troisième journée de suite vendredi matin, le site du premier ministre Justin Trudeau est en difficulté, après l’attaque de pirates prorusses survenue à la suite de la visite de son homologue ukrainien Denys Shmyhal. La page flanchait par intermittence et se chargeait notamment très lentement.

Les pirates ont aussi fait une nouvelle victime vendredi : le site de l’Association canadienne des industries de la défense (ACID), qui était toujours inaccessible en fin de journée.