Notre dossier sur les fraudes financières a suscité de nombreuses réactions. Voici un aperçu des courriels que vous nous avez transmis.

Comment gérer à l’aveugle ?

Je n’en reviens pas que les fonctionnaires n’aient pas de données sur leur domaine d’activité. La première chose qu’on fait (qu’on doit faire) quand on est à la tête d’un ministère ou d’une organisation, c’est d’avoir un portrait net de la situation dont on vient d’hériter. C’est ce qui se fait au privé. C’est la logique même. Qu’on n’ait pas de données précises sur les plaintes, les fraudes, les dossiers judiciaires, l’état des écoles, les transports publics, la DPJ, la police est aberrant. Comment gérer à l’aveugle ? J’aimerais bien qu’on me l’explique.

Francine Gaudreault

Tout le monde paie

On dit que ce sont les banques qui se font voler, mais non, ce sont tous les clients des banques qui paient pour les conséquences des fraudes. C’est vous et moi et toute la société. C’est loin d’être banal !

Louise Laforest

Se protéger n’est pas simple

J’ai fait l’objet des vols de données de Desjardins, du ministère de l’Éducation, puis d’un chic commerçant canadien, et ce, dans une période de six mois. J’ai donc pris le taureau par les cornes, et j’ai eu la chance de m’inscrire à une formation gratuite en ligne sur la cybersécurité (une quinzaine d’heures pendant quelques semaines). Une initiation de base, sans plus. Depuis, j’ai souscrit un abonnement à un gestionnaire de mots de passe, appris à en mémoriser quelques-uns pour des comptes sensibles (20 caractères ou plus) et ajouté un VPN à mes appareils pour me protéger d’un éventuel piratage sur un WiFi public. Malgré cela, je continue de trouver cela compliqué. J’aimerais comprendre l’application de double authentification que j’ai téléchargée, par exemple, mais je ne sais pas à qui demander. Si de nombreux sites offrent de l’information pertinente, la mise en pratique de leurs conseils ne paraît pas si simple pour beaucoup de gens.

Danièle Grenier

Deux poids, deux mesures

Les services policiers utilisent deux poids, deux mesures en traitant les fraudes et les vols. S’ils appliquaient leur logique partout, ils n’enquêteraient plus sur 90 % des cas de vols à domicile et de vols de voitures : on est remboursé par nos assureurs, non ? Je serais curieux de connaître leur réponse, lorsque confrontés à cette dichotomie.

Patrick Larocque

Frauder en toute impunité

J’ai appris avec surprise en lisant votre article qu’à partir du moment où la banque nous rembourse, la police n’enquête pas, puisque nous ne sommes plus « victimes »… Eh bien, ça me donne envie de créer un réseau de fraudes entre amis. Nous nous fraudons les uns les autres, nous nous faisons rembourser, tout cela en toute impunité ! (C’est bien entendu sarcastique !)

Philippe

Le laxisme encourage la fraude

Il y a trois ans, mon épouse et moi avons été victimes de vol d’identité. Nous nous sommes présentés au poste de police pour une déposition. Même réception que vous décrivez : on n’a rien voulu savoir, car nous n’avions pas de perte d’argent (jusque-là). La fraude existe en partie à cause du manque de rigueur des entreprises et du laxisme des autorités.

Roger Mousseau

Revenir à l’argent comptant

Les banques sont des commerces. Comme toutes les entreprises qui se respectent, il est très facile de prendre notre argent, mais quand arrive l’occasion de se faire rembourser, là, c’est plus compliqué. C’est fou comme nous sommes d’abord traités comme des fraudeurs et qu’il faille prouver notre innocence. Le système favorise les transactions numériques parce qu’il veut contrôler nos avoirs et savoir ce que nous en faisons. Peut-être que devant un tel fiasco, nous devrions retourner à l’utilisation de l’argent réel ?

Richard Dufresne

Vite une identité numérique

Le cadre légal actuel est fondé sur une ère de papier et est inadéquat en cette ère numérique. Le fondement du système financier est déficient et n’a jamais été adapté à l’ère numérique, puisque l’identité du consommateur est invérifiable de façon instantanée, lors d’une transaction financière quelconque. Or, selon moi, la création et la gestion d’une identité numérique pour chaque citoyen par le gouvernement du Canada est l’élément clé fondamental et essentiel, le tout clairement dans son champ de responsabilité. Mais, à ce chapitre, le fédéral est aux abonnés absents ! On ne semble même pas y travailler pour repenser le cadre législatif pour l’adapter à l’existence et au contrôle de cet outil essentiel.

Claude Lizotte

Protéger sa maison d’une vente frauduleuse

Nous sommes tellement mal protégés que nous avons cru bon de payer 450 $ pour une assurance titres FCT qui nous protège en cas de tentative de vente ou de réhypothèque frauduleuse d’une propriété libre d’hypothèque. Nous avons pris cette décision à la suite d’un article dans la revue Protégez-Vous décrivant ce stratagème qui avait coûté jusqu’à 90 000 $ à certaines personnes pour se réapproprier leurs titres de propriété.

Denis C.