La DPJ de Québec ne retient pas de signalement dans le cas de la fillette de 2 ans pour laquelle son éducatrice et la directrice de son service de garde avaient craint qu’elle n’ait été excisée.

« À la demande des parents, le directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) du CIUSSS de la Capitale-Nationale tient à informer qu’il n’a retenu aucun signalement concernant la situation grandement médiatisée de l’enfant présumée victime d’une excision », peut-on lire dans le communiqué transmis vendredi.

« L’évaluation médicale révèle un développement physique tout à fait normal chez l’enfant, sans aucune anomalie ou malformation, est-il aussi écrit. Par ailleurs, son développement psychomoteur se situe au-delà des attentes selon l’âge. Les parents ont démontré une très grande collaboration tout au long des démarches d’investigation. »

À l’inverse, la Commission des droits de la personne et de la jeunesse continue sa propre enquête qui « ne porte pas sur ce que l’enfant aurait pu subir, mais sur la réponse de la DPJ au signalement fait par le personnel » du service de garde, indique Halimatou Bah, conseillère en communication.

Selon le récit offert au quotidien La Tribune, l’éducatrice et la directrice du service de garde se sont inquiétées après avoir constaté lors d’un changement de couche que l’appareil génital de l’enfant n’était pas habituel. Lorsqu’elles ont exprimé leurs inquiétudes à la DPJ, on leur a répondu, ont-elles relaté, que le cas était trop délicat pour qu’il soit pris en charge.

Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, avait déclaré au début mai avoir été « choqué » par les témoignages lus dans La Tribune. Son équipe avait fait savoir qu’il est « immédiatement entré en contact avec la directrice nationale de la protection de la jeunesse » pour qu’elle prenne ce dossier en charge.