(Montréal) Le Grand Chef de la Nation Atikamekw, Constant Awashish, demande aux manifestants de mettre fin aux blocages routiers en Haute-Mauricie et dans Lanaudière pour « donner une chance au processus de négociations » avec le gouvernement québécois au sujet des coupes forestières sur leur territoire traditionnel, le Nitaskinan.

Dans un communiqué de presse publié mercredi, le Grand Chef Awashish a dit avoir rencontré lundi la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, et le ministre responsable de la région de la Mauricie, Jean Boulet.

Il était accompagné des Chefs des communautés atikamekw de Manawan, de Wemotaci et d’Opitciwan.

« Le gouvernement du Québec s’est engagé à nommer rapidement des négociateurs de haut niveau en qui nous pourrons avoir confiance et qui se rapporteront directement aux décideurs politiques », a-t-il indiqué, disant avoir perçu « l’engagement clair des représentants du gouvernement à rechercher rapidement des solutions, et cela dans un délai d’un mois ».

Ainsi, « les Chefs et moi-même sommes d’avis que la voie des négociations est celle à privilégier. Dans les circonstances, nous demandons respectueusement aux manifestants de cesser toute action qui pourrait entraver la circulation et les opérations forestières ».

Le premier ministre François Legault a également réagi sur Twitter.

« Je tiens à saluer l’engagement du Grand Chef Constant Awashish et des chefs de Conseils des Atikamekw de Manawan, de Wemotaci et d’Opitciwan dans la recherche de consensus qui profiteront à nos nations respectives », indique son gazouillis.

« Pour le gouvernement, il est important d’entretenir des relations de nation à nation avec nos partenaires autochtones au bénéfice de tous », précise le message du premier ministre

Il a souligné qu’« une équipe de négociation a déjà été désignée » et pourra commencer ses travaux dans les prochains jours.

Le grand Chef Awashish a dit espérer « que ce “ blitz ” de négociations saura apporter rapidement des avancées ». « Nous réévaluerons la situation régulièrement ainsi que toutes les options qui se présenteront à nous », a-t-il prévenu.