(Ottawa) Les conventions collectives de plusieurs milliers de fonctionnaires fédéraux ont été entérinées par Ottawa, ont annoncé le Conseil du Trésor et l’Agence du revenu du Canada, vendredi.

Quelque 177 000 employés sont concernés par ces conventions qui seront signées dans les prochains jours.

Du côté du Conseil du Trésor, les conventions sont renouvelées avec l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP), la section locale 104 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et l’Association professionnelle des agents du service extérieur (APASE).

Ces syndicats représentent 138 000 fonctionnaires qui œuvrent notamment en administration, en traduction, en services techniques et en économie ainsi que des opérateurs du 911.

Les fonctionnaires obtiendront les augmentations salariales et les autres améliorations dans les délais convenus, précise le Conseil du Trésor dans un communiqué. L’AFPC ajoute que le ministère a 180 jours à compter de la signature pour appliquer les nouveaux taux de rémunération et verser la paye rétroactive.

« Je suis très heureuse que nous ayons pu renouveler les conventions collectives de 66 % de tous les fonctionnaires représentés », souligne la présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, dans un communiqué.

En effet, sur 28 conventions collectives, 10 sont maintenant approuvées et 16 autres unités sont en cours de négociation. Il y a également deux unités pour lesquelles des ententes n’ont pas encore été conclues depuis la ronde de négociations de 2018.

À l’Agence du revenu du Canada (ARC), la convention est renouvelée pour les 39 000 employés de l’Alliance de la fonction publique du Canada – Syndicat des employé-e-s de l’impôt (AFPC-SEI).

Elle sera signée mardi et couvre la période de 2021 à 2025. Là aussi, les dispositions et les rémunérations seront appliquées de manière rétroactive.

Ces travailleurs de la fonction publique fédérale et de l’impôt avaient débrayé au mois d’avril, en faisant un des plus importants débrayages au pays.

Le salaire et le télétravail étaient les principaux points en litige. L’AFPC estimait, lorsque ses membres ont entériné les ententes en mai et en juin, avoir fait d’importants gains aux deux chapitres.

Elle évoquait « des augmentations cumulatives totalisant 12,6 % sur quatre ans », ayant cours pour les années 2021 à 2024.

En matière de télétravail – une question clé, tant dans la fonction publique fédérale que provinciale et dans bien des entreprises privées –, l’AFPC estimait avoir obtenu « la meilleure protection au pays ».