« Le 1er juillet, c’est une journée d’entraide, de solidarité, mais en pleine crise du logement, c’est aussi une journée d’angoisse. » Allant à la rencontre des locataires qui déménagent samedi, Québec solidaire en profite pour dénoncer la situation actuelle dans la province.

Actuellement, un minimum de 700 familles sont sans logement au Québec. « Et ça, c’est sans compter les milliers de familles qui vont emménager dans un logement plus petit, trop cher ou qui ne correspond pas à leurs besoins », a souligné le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en point de presse.

Gabriel Nadeau-Dubois et le député Andrés Fontecilla, qui est porte-parole solidaire en matière de logement, ont indiqué aux médias qu’ils iraient à la rencontre des personnes qui déménagent samedi. L’objectif : prendre le pouls de la situation, mais aussi informer les gens de leurs droits.

« On va voir s’il y a des situations d’urgence et dans ce cas, les référer aux services municipaux », a mentionné M. Fontecilla.

Afin de « calmer la crise », Nadeau-Dubois encourage notamment le gouvernement à mettre en place un Registre des loyers, ce qui a été demandé par un collectif de maires et de mairesses mercredi.

On paie aujourd’hui le prix de l’inaction caquiste et, avant ça, de l’inaction libérale.

Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire

Sur le terrain, les exemples sont faciles à trouver. Vincent Espanol, rencontré par La Presse alors qu’il quittait son logement de Villeray, a par exemple évoqué un sentiment d’impuissance par rapport à sa recherche.

Vincent quittait un endroit devenu trop petit pour lui afin d’emménager avec un ami. Mais trouver son nouvel appartement n’a pas été simple. Il ne compte plus les visites où il ne pouvait que déposer son CV, puis attendre une réponse – souvent négative.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Vincent Espanol, rencontré par La Presse alors qu’il quittait son logement de Villeray

Tu ne sais pas où tu vas habiter pendant des mois, tu cherches… C’est vraiment stressant. Puis après tu commences à baisser tes standards pour des trucs qui ne valent pas vraiment leur prix.

Vincent Espanol

« On a pas trop eu ce qu’on voulait dans le quartier qu’on voulait. L’appart est quand même bien, mais on voulait rester dans Villeray, Beaubien, le Mile End », ajoute-t-il.

Ce nouveau logement sera simplement temporaire, pour Vincent. Il compte déjà répéter l’exercice l’année prochaine.

(Re)lisez « Crise du logement : Les voyants au rouge partout au Québec »