Quelques centaines de manifestants rassemblés sous la houlette d’une vingtaine d’organisations ont défilé au centre-ville de Montréal à l’occasion de la fête du Travail, lundi après-midi, réclamant de meilleurs salaires pour faire face à l’inflation.

Partis de la rue Sherbrooke Ouest, les manifestants ont cheminé pacifiquement sous un soleil de plomb, ne retrouvant un peu de fraîcheur qu’à la fin du trajet, sous les arbres de la place du Canada. À l’arrivée comme au départ, donné symboliquement devant les bureaux montréalais du premier ministre François Legault, le chef du gouvernement a été la cible de tous les discours.

« Ici on a Legault, qui rit encore une fois au visage des travailleurs et travailleuses du secteur public, avec ses augmentations qui ne suivent même pas l’inflation », a dénoncé Manuel Viens, de la Riposte syndicale, qui prône « un syndicalisme de lutte des classes ».

« Nous revendiquons le droit fondamental de pouvoir vivre de notre emploi, pas seulement survivre », a déclaré Sarah Nassar, du SCFP 5454, qui représente quelque 300 conseillers en cannabis de la SQDC, en grève depuis près de 15 mois. « Ça suffit, les 17 $ de l’heure, ça suffit, les 19 $ de l’heure ! »

Autre manifestation fin septembre

Plusieurs employés de restaurants et bars de casinos de Loto-Québec, syndiqués avec la CSN et en grève depuis 10 semaines, étaient également de la manifestation.

« L’augmentation du coût de la vie plus 1 $ de l’heure, c’est la demande syndicale », a résumé Pierre Summerville. « Ce qui n’est pas exagéré étant donné que je gagne 15 $ l’heure », a renchéri l’une de ses collègues, Linda Dupuis.

Postier et travaillant avec une association pour les sourds, Elie Presseault percevait le brouhaha de la musique et des trompettes, mais pas les paroles des discours. Il a néanmoins tenu à participer à la marche avec ses deux enfants. « Je suis un militant syndical de longue date », a-t-il expliqué par écrit dans notre carnet.

L’évènement s’est terminé peu après 15 h, par un appel à participer en plus grand nombre à la manifestation du Front commun intersyndical, le 23 septembre à Montréal.

« Ce gouvernement-là fonctionne à sondages. S’il y a des dizaines de milliers de personnes dans la rue, il va mettre un genou à terre », a lancé le premier vice-président de la CSN, François Énault, en demandant à chacun des manifestants présents de venir accompagné de deux autres personnes le 23 septembre.