Un chercheur canadien dont la condamnation en Algérie avait été dénoncée par des groupes de défense des droits de la personne a été libéré de prison, après qu’un tribunal a réduit sa peine.

L’avocat de Raouf Farrah a déclaré que la Cour d’appel à Constantine, dans l’est de l’Algérie, avait réduit la peine de prison de deux ans à huit mois. M. Farrah, qui était détenu depuis février, a donc été libéré jeudi après avoir purgé l’entièreté de cette peine réduite.

Me Kouceila Zerguine affirme que la libération de M. Farrah représente un soulagement, mais pas une victoire : il souhaite désormais que la Cour suprême algérienne casse le verdict de culpabilité.

M. Farrah a déclaré dans une entrevue téléphonique qu’il avait hâte de retrouver sa femme, sa fille de quatre ans et ses parents.

L’ancien résidant de Montréal, qui étudie la migration et les économies criminelles pour une organisation non gouvernementale internationale, a été reconnu coupable de publication d’informations secrètes et d’avoir été payé pour commettre des infractions « pouvant porter atteinte à l’ordre public » en Algérie.

L’employeur de M. Farrah, l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée, se dit satisfait de la réduction de peine, mais estime que les accusations portées contre lui étaient au départ sans fondement.