Affaires mondiales Canada a fait savoir vendredi, dans un courriel envoyé aux centaines de ressortissants canadiens se trouvant dans la bande de Gaza, qu’il pourrait entamer leur évacuation dès dimanche.

Dans le courriel, dont CTV News a obtenu copie, le gouvernement invite les personnes concernées à garder en leur possession leurs documents de voyage et à se tenir prêtes à quitter l’enclave palestinienne dans un délai possiblement très court.

« Plus de 400 citoyens canadiens, résidents permanents et membres de leur famille seront en mesure de quitter Gaza par le poste frontière de Rafah dans les prochains jours, et peut-être même dès dimanche », peut-on lire dans le courriel, qui précise que le moment exact de l’évacuation serait communiqué ultérieurement.

La situation au poste frontière étant imprévisible, Ottawa encourage ses ressortissants à jouer de prudence et à évaluer les risques de s’y rendre. Affaires mondiales Canada a par ailleurs rappelé que le Canada n’était pas à même de déterminer qui était autorisé à transiter par le poste frontière, mais a affirmé que quiconque le traversait serait autorisé à séjourner en Égypte pour 72 heures.

« Nos agents consulaires seront présents du côté égyptien de la frontière afin de faciliter votre transport jusqu’au Caire et de vous aider à poursuivre votre voyage vers le Canada à vos propres frais », lit-on également dans le courriel, tel que rapporté par CTV News.

La veille, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly avait affirmé, à la lumière d’un entretien avec son homologue israélien, que les « Canadiens et leur famille [allaient] pouvoir quitter Gaza au cours des prochains jours ». Elle ne s’était toutefois pas avancée sur une date plus précise.

Dalia Salim, résidante de London, en Ontario, dont le père de 66 ans est pris au piège dans l’enclave palestinienne, a affirmé que le courriel lui avait apporté un certain soulagement.

« C’est la première fois que nous avons une date confirmée », a-t-elle déclaré. « Il est écrit “au plus tôt [dimanche]”, alors je le prends avec un grain de sel, et j’attendrai un courriel samedi soir pour confirmer », a-t-elle toutefois nuancé.

Et d’ici là, l’inquiétude demeure pour Mme Salim : « Mon père réside sur un terrain vague, très exposé aux bombardements. Comment suis-je censée attendre jusqu’à dimanche pour m’assurer qu’il va bien ? »

Avec des informations de l’Associated Press