Au moins un jeune a porté plainte à la police de Québec après avoir subi agression de type « jeu de la virgule », un défi TikTok qui consiste à asséner des coups secs à la nuque ou à l’arrière de la tête. D’autres élèves québécois ont aussi été victimes de ce phénomène viral, au secondaire, mais aussi au primaire, témoignent des parents.

« En descendant les marches pour se rendre à son dîner, il s’est fait brasser la tête comme ça – par en arrière, quatre fois. Il m’a montré le geste, c’était assez fort », raconte un père de Québec, qui nous a demandé de ne pas publier de détails permettant d’identifier son fils.

Ce dernier est en première secondaire alors que l’agresseur, identifié par une caméra de surveillance, serait en deuxième secondaire. Deux semaines auparavant, ce même élève aurait fait « semblant de foncer sur mon garçon et les autres filmaient et riaient. [Le but] c’était de filmer sa réaction de peur, probablement ».

Une policière a promis de rencontrer bientôt la victime, mais le père se demande s’il va conseiller à son fils de porter plainte.

L’une de mes craintes, c’est que si on y va trop fort, s’il y a des conséquences, ils prennent mon jeune à parti après. C’est vraiment déchirant comme choix !

Père d’une victime

Au moins une autre victime du « jeu » de la virgule s’est adressée au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ). « Une plainte [a été] officiellement a été déposée en lien avec ce phénomène », a confirmé un porte-parole jeudi.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a récemment sensibilisé ses agents aux risques de ce « jeu de la virgule », ou « houlisday », soulignant qu’il « peut causer des dommages sérieux, entre autres au niveau des cervicales ».

Aussi au primaire

Le SPVM a reçu une plainte à ce sujet à la mi-octobre, un cas d’élève du primaire pour lequel « il y avait eu un médecin consulté », a indiqué une porte-parole du SPVM, Caroline Labelle.

« À la base, ça reste un [dossier de] voie de faits, donc s’il n’y a pas d’information supplémentaire qui est mentionnée, ou si ce contexte-là n’est pas présent, on ne le sait pas nécessairement. Donc il y en a peut-être eu d’autres », a précisé Mme Labelle.

Un autre écolier montréalais, âgé de six ans, a reçu un coup derrière la tête d’un élève plus âgé cette semaine, nous a raconté son père.

L’enseignante de l’enfant a dit qu’elle « savait que le phénomène était répandu au deuxième cycle, mais pas chez les tout petits » et « que l’école prend ça très au sérieux », a relaté le père, qui souhaite ne pas être identifié.

Plusieurs cas d’enfants et d’adolescents blessés après avoir été la cible de ce défi viral ont été rapportés dans les médias en France, et ailleurs en Europe. Certains jeunes ont eu besoin de soins médicaux, et des parents ont porté plainte à la police.