Un peu plus de 28 000 clients d’Hydro-Québec étaient dans le noir lundi midi, alors d’un mélange de neige et de pluie verglaçante s’abattait sur le sud du Québec et compliquait les déplacements.

C’est en Estrie que le plus grand nombre de pannes était à déplorer, avec plus de 19 000 clients privés d’électricité. Certains monts de ski ont dû fermer, incluant le Sutton, Owl’s Head et Bromont.

« L’Estrie, Chaudière-Appalaches, et la Montérégie ont reçu de bonnes accumulations de neige lourde et sont les régions les plus touchées lundi », signale Louis-Olivier Batty, porte-parole d’Hydro-Québec.

M. Batty note que plusieurs pannes sont causées par des branches d’arbre qui entrent en contact avec le réseau. « Ça fait déclencher les équipements de protection. Ce ne sont pas toujours des bris. Si le réseau voit une anomalie, c’est comme à la maison, le disjoncteur saute. Nos équipes doivent aller faire une inspection visuelle, couper les branches, etc. »

Quelque 63 équipes sont déployées dans les régions touchées, dit-il.

« On espère en après-midi lundi avoir 200 équipes sur le terrain, incluant des équipes qui viennent des Laurentides, de Montréal et de Québec. »

Aussi, 70 % des pannes touchent 50 clients et moins, a-t-il noté. « La majorité des clients touchés devrait avoir du service à nouveau avant la fin de la journée. »

16 % plus de pannes

L’an dernier, la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, avait constaté qu’Hydro-Québec « n’est pas outillée adéquatement pour faire face au défi grandissant du vieillissement de ses actifs ». Conséquence : la fiabilité de son service de distribution d’électricité présente une « baisse marquée ».

Depuis 2012, en excluant les évènements météorologiques majeurs, « la durée moyenne des pannes par client alimenté a augmenté de 63 % et le nombre de pannes est en hausse de 16 % », détaillait-elle.

La société d’État avait noté avoir deux priorités qui sont « cruciales » pour réduire les pannes : poursuivre la maintenance préventive des poteaux et les activités de maîtrise de la végétation, responsable de 40 à 70 % des ruptures de service.