Une cinquantaine de boîtes de denrées destinées aux familles dans le besoin ont été dérobées durant le temps des Fêtes dans l’entrepôt de la Grande Guignolée des médias de la Rive-Sud, à Saint-Lambert.

Les traces du larcin ont été découvertes au matin, jeudi, par les responsables de la collecte dont le fruit est distribué chaque année à une vingtaine d’organismes des cinq villes constituant l’agglomération de Longueuil.

« Quand on est rentrés, évidemment, on s’est aperçus que des caisses avaient été brisées, déchirées. Ils ont fait du dégât », souffle le responsable de la collecte depuis 22 ans, Jean-Marie Girard, joint samedi.

La cinquantaine de boîtes dérobées contenaient une trousse de produits – denrées non périssables, produits pharmaceutiques, couches, vêtements neufs – destinés à des familles dans le besoin. La collecte avait permis de préparer plus de 400 de ces boîtes, précise le responsable.

Ce dernier soupçonne les voleurs de s’être introduits par une fenêtre brisée de l’entrepôt prêté gracieusement à la Grande Guignolée des médias de la Rive-Sud, à Saint-Lambert. « On l’avait bloquée comme on le pouvait, avec les moyens du bord », décrit Jean-Marie Girard.

Les voleurs auraient ensuite facilement ouvert la porte de garage du bâtiment, de l’intérieur, pour s’enfuir.

La deuxième fois en quatre ans

Les agents du Service de police de l’agglomération de Longueuil ont été appelés sur les lieux peu après la découverte du méfait pour constater la situation, explique Jean-Marie Girard. L’endroit n’était toutefois pas doté de caméras de sécurité. « On se fait prêter ce local, donc on ne peut pas commencer à imposer nos besoins d’installer des caméras, etc., pour prévenir les vols », indique le responsable de la collecte.

« C’est toujours décevant parce que c’est des choses pour les personnes défavorisées. Est-ce que c’est des gens qui en avaient besoin qui ont fait ça ? On ne sait pas », avance-t-il.

Ce n’est pas la première fois que la Grande Guignolée des médias de la Rive-Sud est victime d’un vol. Un évènement similaire s’était produit en 2020. Cette fois, par contre, la valeur des biens dérobés, estimée à environ 10 000 $, est bien plus grande, déplore Jean-Marie Girard.

La nouvelle du saccage et du vol a toutefois suscité un grand mouvement de solidarité pour renflouer les stocks de l’organisme.

Informée de la situation, la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a d’ailleurs lancé un appel aux dons samedi. « J’invite ceux et celles qui le peuvent, et en particulier les entreprises de notre territoire, à donner généreusement, en biens ou en argent », a-t-elle écrit dans un message relayé sur ses réseaux sociaux, qualifiant le vol d’« absolument abject ».