Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) participera à l’enquête sur la collision à l’aéroport de Tokyo-Haneda, mardi, entre deux avions, dont l’un a été conçu et construit ici.

Au lendemain de l’accident, le BST a indiqué avoir « offert son aide au Bureau japonais de la sécurité des transports » puis avoir nommé un représentant accrédité pour participer à l’enquête conformément à la Convention relative à l’aviation civile internationale.

Le BST est impliqué dans l’enquête puisqu’un des deux appareils impliqués dans la collision, celui de la Garde côtière japonaise, a été conçu et construit au Canada. Il s’agit d’un Bombardier Dash 8 de l’entreprise De Havilland Canada doté de moteurs de la société Pratt & Whitney.

Des conseillers techniques des deux entreprises accompagneront d’ailleurs le représentant du BST qui « coordonnera l’échange de renseignements relatifs à l’aéronef et à ses moteurs, qui ont été conçus et fabriqués au Canada, et aidera le Japon dans son enquête », précise-t-on.

Une équipe d’experts du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), organisme français, devait arriver mercredi au Japon, l’autre avion impliqué dans l’accident étant un Airbus A350-900, produit à Toulouse. Airbus a aussi annoncé envoyer une équipe d’« assistance technique » pour aider à l’enquête du Bureau japonais de la sécurité des transports.

Une erreur humaine probablement en cause

L’accident s’est produit mardi à 17 h 47, heure locale (3 h 47, heure de l’Est). Sur des images de l’aéroport de Tokyo-Haneda, on peut voir un avion de la compagnie Japan Airlines atterrissant sur la piste avant qu’une grosse explosion ne se déclenche et laisse une traînée de flammes et de fumée dans le sillage de l’appareil, qui s’immobilise un peu plus loin.

Les 379 passagers et membres d’équipage du vol JAL516 ont tous survécu, ayant été évacués après la collision de l’avion de ligne, lors de son atterrissage, avec un appareil plus petit de la Garde côtière japonaise, qui, lui, se préparait à décoller.

En revanche, cinq des six occupants du Bombardier Dash 8 des gardes-côtes, qui s’en allait livrer des vivres aux victimes d’une série de tremblements de terre survenus ailleurs au pays, sont morts. Seul le commandant de bord a réussi à évacuer, il a été gravement blessé.

Bien que l’enquête débute à peine, des experts consultés mardi estimaient qu’une erreur humaine était fort probablement à l’origine de l’accident.

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Mercredi, plusieurs indices ont commencé à émerger, suggérant que l’avion de Japan Airlines, détruit par les flammes, n’était pas en tort. En effet, selon une série d’échanges radio communiqués mercredi par le ministère japonais des Transports, la tour de contrôle avait demandé quelques minutes avant l’accident à l’avion des gardes-côtes de se déplacer à un point d’arrêt, à l’écart de la piste.

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Avec l’Agence France-Presse