Le Conseil de presse du Québec a retenu une plainte contre La Presse et un journaliste en lien avec la publication, le 3 mars 2023, d’un éditorial au sujet du financement public accordé aux entreprises privées de transport ambulancier. Le Conseil a néanmoins absous les mis en cause et ne les a pas blâmés, l’erreur reprochée ayant été corrigée promptement.

Le plaignant, Maxime Séguin, reprochait à l’éditorialiste Philippe Mercure d’avoir diffusé de l’information inexacte et incomplète dans ce texte intitulé « Dernière chance pour les ambulances ».

Le texte faisait état de « problèmes extrêmement préoccupants » rapportés dans une série d’articles publiés par les Coops de l’information en février 2023.

Les Coops de l’information rapportaient entre autres que les compagnies ambulancières privées, financées par les fonds publics, empochent des millions de dollars de profits chaque année, sans l’obligation d’ouvrir leurs livres au gouvernement.

Dans un passage du texte, il était mentionné qu’« en clair, Québec paie le privé sans savoir si l’argent est bien dépensé » et que la facture « frôle le milliard de dollars chaque année. »

Or, le plaignant a fait valoir que ce montant ne représentait pas la réalité puisqu’il incluait « le public, le privé, les CCS [Centres de Communication Santé] et des dépenses autres ».

Une erreur de bonne foi

Les représentants de La Presse ont admis au Conseil de presse qu’une « erreur de bonne foi » était survenue lors de la rédaction de l’éditorial « quant au coût total qui peut être imputé aux services des entreprises ambulancières privées ».

La version en ligne du texte a été rapidement modifiée et est dorénavant accompagnée d’un rectificatif indiquant que « selon le ministère de la Santé, la facture [pour les entreprises privées] s’élève à environ 600 millions de dollars chaque année ».

Compte tenu de cela, le Conseil de presse n’a pas blâmé La Presse. Un second grief d’information inexacte a quant à lui été rejeté.

Le Conseil de presse du Québec est un organisme privé qui vise la protection de la liberté de la presse et la défense du droit du public à une information de qualité, en se basant sur un guide de déontologie. Lorsqu’une plainte est retenue par le Conseil de presse, l’entreprise médiatique visée a l’obligation morale de la publier dans le mois suivant.