(Montréal) Les 245 professeurs de l’Université du Québec à Rimouski ont déclenché la grève mardi.

À la toute fin du mois d’août, ils s’étaient dotés d’un mandat de grève générale illimitée, appuyé à 93,5 %.

Les négociations devaient se poursuivre dans les semaines suivantes avec la direction de l’université. Les syndiqués avaient alors fixé au 10 octobre la date limite pour en arriver à une entente quant au renouvellement de la convention collective, à défaut de quoi la grève serait déclenchée.

Et cette grève a bel et bien été déclenchée mardi matin, a confirmé le Syndicat des professeurs et professeures de l’UQAR.

Pour le moment, la grève est prévue pour au moins mardi et mercredi. Une assemblée générale des membres est alors prévue pour décider de la suite des choses.

Le litige porte principalement sur la rémunération et « la reconnaissance de la surtâche », avait indiqué en entrevue le président du syndicat, Marc-Denis Rioux. Les syndiqués se plaignent d’écarts salariaux avec les professeurs d’universités comparables, comme l’UQAT (Abitibi-Témiscamingue) et l’UQAC (Chicoutimi).

Lors de l’adoption du mandat de grève, la direction de l’université avait dit souhaiter en venir à une entente avec le syndicat des professeurs « tout en respectant sa situation financière ».

Par ailleurs, le Syndicat des professeurs de l’UQAR a reçu l’appui du Syndicat des professeurs de l’Université Laval. Ces derniers avaient fait une grève générale illimitée de quelques semaines, l’hiver dernier.

« La réalisation de la mission d’intérêt public des universités est inextricablement liée à la capacité de ses membres professoraux à œuvrer librement et sereinement à l’ensemble des fonctions professorales. Nous espérons donc que la mobilisation de ses professeur(e)s permettra à la direction de l’UQAR de mieux comprendre la légitimité des demandes » de ses professeurs, a fait savoir le président du syndicat des professeurs de l’Université Laval, Louis-Philippe Lampron.