Une pandémie, les grèves en éducation, l’inflation : comment vont les jeunes et leurs parents, avec tous ces bouleversements ? La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) lance ce mardi un grand sondage pour savoir comment ces « crises sociales » touchent les familles.

« Comment vont nos familles au Québec, comment vont nos enfants ? »

C’est la question que posera dans les prochaines semaines la Fédération des comités de parents du Québec, qui regroupe les parents de plus de 90 % des centres de services scolaires de la province.

« L’inquiétude » de cette fédération vient de la pandémie. « Nos webinaires les plus populaires sont sur la santé mentale chez les jeunes, l’anxiété, la dépression », dit Mélanie Laviolette, présidente de la FCPQ.

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Mélanie Laviolette, présidente de la Fédération des comités de parents du Québec

Pour mener une « grande enquête nationale » et monter le questionnaire, le regroupement de parents s’est allié à la Dre Mélissa Généreux, médecin-conseil à la Direction régionale de santé publique de l’Estrie.

« On voulait identifier les expériences qui ont été vécues pendant la grève par les parents et par les enfants, les différentes difficultés, les préoccupations au retour des classes. On est autant dans le spectre du bien-être psychologique que des enjeux de réussite éducative », illustre la Dre Généreux.

« Il y a un contexte de crises sociales »

Pendant la pandémie, son équipe et elle ont mené des enquêtes pour évaluer la santé psychologique des jeunes. L’étude de la FCPQ s’en inspire.

« Les thèmes ne sont pas les mêmes, mais c’est l’esprit de dire : il y a un contexte de crises sociales. La grève en a été une, mais il y a le contexte de pénurie de main-d’œuvre, les difficultés du système scolaire, l’inflation, les enjeux d’insécurité alimentaire. Il y a aussi l’effet postpandémie qui vient teinter le contexte », dit la Dre Généreux.

On pose par exemple des questions sur le temps passé sur les écrans, sur le nombre de jours d’école manqués, sur la fatigue des parents, sur le recours à des services privés de tutorat.

« On pose l’hypothèse que [la grève] a probablement été délétère pour au moins une partie de la population. On pose plusieurs questions pour dresser le profil des enfants et des familles qui pourraient avoir été le plus affectés par ces crises sociales », poursuit celle qui est aussi professeure à la faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke.

Le questionnaire est d’une durée approximative de 10 minutes. Il s’adresse aux parents, tuteurs ou gardiens d’enfants d’âge scolaire (1re année du primaire à 5e secondaire).

Au sortir de la grève, Mélanie Laviolette dit qu’elle a l’impression « qu’à chaque coup, on voit un relâchement au niveau de la motivation et de l’implication » dans l’école.

Au terme de ce sondage, la FCPQ souhaite donc utiliser les résultats pour la mise en place « d’actions concrètes ».

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