Quand on veut poursuivre ses études à l’étranger, pourquoi choisir McGill ? La Presse a posé la question à des étudiants internationaux de Dubaï, Londres, Lyon, Mexico, Boston et San Francisco, croisés sur le campus de l’université montréalaise.

L’anglais

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Alberto Lopez, du Mexique, a préféré McGill à l’Université de Montréal.

Alberto Lopez, 22 ans, vient de Mexico. Il parle couramment espagnol, français et anglais. Il aurait pu aller à l’Université de Montréal, où il avait été accepté en informatique, mais il a choisi McGill. Pourquoi ? « Je me suis dit : il vaut mieux que j’étudie l’informatique en anglais si je veux travailler en anglais, répond-il. Le français reste une langue importante pour moi. Donc, le fait de venir à Montréal et de pouvoir parler français de temps en temps, de vivre en français dans la ville, c’était aussi important pour moi. »

La réputation

Erin Pereira aime aussi Montréal, son côté cool, vibrant et bilingue, même si elle ne parle pas français. L’étudiante de 19 ans, inscrite en deuxième année au bac en psychologie, vient de Dubaï. Elle a hésité entre l’Université de Colombie-Britannique, à Vancouver, l’Université de Bath, en Angleterre, et McGill, au moment de commencer ses études supérieures. « Je trouvais qu’il y avait ici une communauté internationale diversifiée, comparativement à d’autres universités, explique-t-elle. Et le programme de psychologie de McGill était très bien coté dans les classements internationaux. »

Un choix économique

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Veronica Ohanian a choisi de faire son baccalauréat à McGill comme sa mère.

Le coût des études est le facteur le plus souvent mentionné par les étudiants internationaux interrogés par La Presse. Originaire de Boston, Veronica Ohanian, 18 ans, a choisi McGill parce que sa mère, qui est née en Alberta, y a fait ses études, et qu’elle a la double nationalité canadienne et américaine. « Je suis souvent venue à Montréal quand j’étais petite, explique-t-elle. J’adore Montréal, j’adore les gens. C’est génial. » Puisqu’elle a la citoyenneté canadienne, Veronica bénéficie du régime des droits de scolarité applicable aux étudiants canadiens non résidents du Québec, autour de 9000 $ par année, un tarif beaucoup moins élevé que celui exigé dans les universités américaines.

Une ville francophone

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Vivianne Gavillet possède la double nationalité américaine et française.

La décision d’étudier à McGill est aussi un choix économique pour Vivianne Gavillet, 18 ans, dont le père est français. L’étudiante, qui vient de San Francisco, est inscrite en première année à la faculté des arts. Elle parle couramment français, même si elle n’a pas fait ses études dans cette langue. À McGill, elle bénéficie des droits de scolarité des étudiants canadiens non résidents du Québec, en vertu d’une entente entre le Québec et la France, parce qu’elle a la nationalité française, en plus de l’américaine. « C’est moins cher qu’aux États-Unis », reconnaît-elle.

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Kyla Robertson vient de Londres. « Je veux apprendre le français », dit-elle.

Kyla Robertson, 19 ans, aime aussi le fait que Montréal soit une ville francophone. « Je voulais vivre une aventure, confie l’étudiante venue de Londres. McGill était beaucoup plus abordable pour moi que les universités américaines, et même plus que d’autres universités canadiennes, comme Queen’s, en Ontario. Mais, en plus, j’aime Montréal, j’aime la ville, c’est plus européen que d’autres endroits au Canada, et les gens parlent français. J’aime la culture. Je veux apprendre le français. »

Une éducation nord-américaine

De Lyon, Malo, lui, a choisi McGill parce que « c’est bilingue ». « On a une éducation nord-américaine qui est super et les frais de scolarité pour les Français sont attractifs », explique l’étudiant de 21 ans, qui entame sa quatrième année en « business ».

Diane, aussi de Lyon, voulait pour sa part étudier à l’étranger. « Je ne savais pas exactement ce que je voulais faire et, du coup, j’ai pris Arts & Science à McGill, dit-elle. C’était un bon programme et il n’y avait pas l’équivalent de ce programme en France. Et j’étais contente de partir à l’étranger. »