Même s'il avoue avoir manqué de temps pour expliquer son tournant vert, le chef libéral Stéphane Dion estime avoir marqué des points en annonçant, dès le début du débat, son plan pour sauver l'économie canadienne de la crise.

Même s'il avoue avoir manqué de temps pour expliquer son tournant vert, le chef libéral Stéphane Dion estime avoir marqué des points en annonçant, dès le début du débat, son plan pour sauver l'économie canadienne de la crise.



«Il y a une situation qui demande des actions. Harper c'est la passivité au pouvoir. Nous serons l'action au pouvoir», a souligné M. Dion à la sortie du premier débat des chefs, en français, à Ottawa.

Le chef libéral affirme avoir voulu démontrer aux Canadiens qu'«un gouvernement libéral aura un plan à court, moyen et long terme pour renforcer notre économie».

M. Dion pense avoir bien réussi à faire passer le message qu'il existe «un fossé de différences entre ce gouvernement d'extrême droite et le gouvernement progressiste que nous voulons offrir pour avoir une économie forte, avec une meilleure santé et plus de justice sociale, et où l'économie et l'environnement se marient».

Mais le chef libéral a aussi admis avoir manqué de temps pour bien expliquer son tournant vert ; le plan environnemental qu'il tente de vendre depuis le début de la campagne.

«J'aurais aimé avoir plus de temps pour expliquer ça. J'aurais aimé avoir plus de temps pour expliquer à M. Layton que ce qu'il propose, ce n'est pas une chose à faire. On aura peut-être le temps demain», a dit M. Dion.

Interrogé par les journalistes sur son style «poli» et peu combatif pendant le débat, le chef libéral a estimé qu'il était possible de faire passer son message de manière civilisée.

«Je suis toujours très poli, c'est ma maman qui m'a éduqué comme ça. Je suis toujours très déterminé à aider mes concitoyens et mon pays en ayant de bonnes politiques. Pas besoin de crier des noms pour y arriver. J'ai exprimé clairement mes désaccords, a estimé M. Dion. Je ne vais jamais commencer à calomnier les gens. Ce n'est pas mon style.»

Avant de quitter le Centre national des arts en fin de soirée, le chef libéral s'est permis une pointe à l'endroit de son adversaire conservateur, qui a dû congédier cette semaine un rédacteur, pour avoir plagié en 2003 un discours du premier ministre australien, John Howard.

«Mon plan a été rédigé par mon équipe et moi. C'est fait au Canada, a souligné Stéphane Dion. Ce n'est pas fait en Australie...»