Depuis le début de la campagne, Gilles Duceppe est accusé par ses adversaires de ne pas utiliser le mot «souveraineté» dans ses campagnes publicitaires et dans ses affiches électorales. Ce matin, il a contre-attaqué.

Selon lui, les conservateurs tiennent un double discours. Leur slogan au Québec: «Notre région au pouvoir». Leur slogan dans le reste du pays: «Here for Canada.» Il les accuse de cacher le mot Canada au Québec. «Ils ont un discours au Canada et un autre discours au Québec. Mais leur vrai slogan, c'est celui sur le Canada. Ils sont là pour le Canada quand vient le temps de payer les lignes hydroélectriques de Terre-Neuve, pour dédommager la Colombie-Britannique, l'Ontario ou les Maritimes pour l'harmonisation de leurs taxes de vente», a-t-il lancé avant de s'envoler pour Montréal, où il poursuivra sa campagne demain.

En fait, le slogan Here for Canada a été traduit en français -Ici pour le Canada. Il apparaît sur leur plateforme électorale et sur quelques affiches. Mais sur la grande majorité d'entre elles, on voit plutôt le slogan «Notre région au pouvoir». C'est le cas sur leurs pancartes partout au Québec, même dans le centre-ville de Montréal.

Extrême-droite ?

Pour la deuxième fois de la campagne, un candidat bloquiste a qualifié les conservateurs de parti «d'extrême-droite». La candidate Marie-France Charbonneau avait lancé cette grave accusation lors de son assemblée d'investiture dans Marc-Aurèle-Fortin au début de la campagne. Son chef l'avait rapidement rabrouée. Il avait indiqué que les conservateurs représentaient plutôt la «droite populiste», «à la Tea Party».

Le candidat bloquiste Michel Létourneau est revenu à la charge ce matin. Sur Twitter, il a écrit: «Plus que jamais, les Québécois doivent se méfier d'un gouvernement Harper d'extrême droite majoritaire». Il justifiait son attaque en rappelant qu'un ancien proche du président Bush travaillait maintenant dans l'équipe Harper. Son gazouillis a été retiré depuis.