Les derniers rebondissements financiers ont poussé mardi le chef conservateur, Stephen Harper, à suggérer un changement de dernière minute dans le déroulement des débats télévisés des chefs, pour qu'on y réserve plus de place à l'économie.

Les chefs de trois autres partis se sont aussitôt dits en faveur d'un tel changement.

M. Harper a demandé au consortium des réseaux de télévision, qui établit les règles des débats, d'accorder davantage de temps à la situation économique qui s'avère préoccupante.

«La question de l'économie est, bien entendu, capitale pour la plupart des Canadiens. Malheureusement, selon le format actuel, le temps alloué à l'économie est insuffisant, alors que c'est l'enjeu le plus important pour le Canada aujourd'hui», a déclaré le chef conservateur, par voie de communiqué.

À peine sa requête rendue publique, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jack Layton, joignait sa voix à celle de son adversaire.

«Les familles canadiennes sont troublées par la crise financière aux États-Unis. Elles s'inquiètent pour leurs pensions, leurs maisons et leurs emplois», a fait valoir M. Layton, par l'entremise d'un communiqué de presse. Lundi, le NPD réclamait une rencontre extraordinaire des chefs des partis afin de discuter de la situation économique.

Le Bloc québécois et le Parti libéral sont également favorables à ce que l'économie accapare plus de temps dans les débats.

Les partis doivent tout de même s'entendre sur cette nouvelle formule et donner leur accord à une suggestion du consortium.

Les débats des chefs ont lieu mercredi soir en français et jeudi soir en anglais.

Mardi, le président américain, George W. Bush, a pressé les législateurs de revoir leur décision de rejeter le plan de relance de 700 milliards $ US. La Chambre des représentants a voté lundi contre la législation proposée, ce qui a plongé les marchés boursiers dans une chute record.