Les appuis des Canadiens au Parti conservateur semblent poursuivre leur chute, à moins d'une semaine du scrutin du 14 octobre, selon un nouveau sondage La Presse Canadienne-Harris Décima.

Les conservateurs ont à nouveau perdu un point de pourcentage dans les intentions de vote des Canadiens, récoltant maintenant 31 pour cent des appuis lors du plus récent sondage, mené après les deux débats télévisés des chefs.Le Parti libéral du Canada semble avoir profité de cette baisse de confiance envers les conservateurs, alors qu'il récolte un point de plus et se hisse à 26 pour cent. Les appuis aux autres partis sont restés stables, avec 21 pour cent pour le Nouveau Parti démocratique (NPD) et 13 pour cent pour le Parti vert.

Les changements dans les intentions de vote s'inscrivent toutefois à l'intérieur de la marge d'erreur du sondage national, qui est de 2,8 points de pourcentage, 19 fois sur 20.

Au Québec, le Bloc québécois demeure en tête, à 33 pour cent, suivi des libéraux, à 28 pour cent, des conservateurs, à 19 pour cent, du NPD, à 12 pour cent, et des Verts, à 8 pour cent. La marge d'erreur des résultats au Québec est de 5,6 points de pourcentage.

En Ontario, le Parti libéral consolide sa première place acquise il y a trois jours, à 34 pour cent, devant les conservateurs, à 26 pour cent, le NPD, à 24 pour cent, et les Verts, à 15 pour cent. La marge d'erreur est de 4,9 points de pourcentage.

La crise financière qui secoue les États-Unis semble avoir influencé les intentions de vote de 40 pour cent des répondants, qui ont répondu que les difficultés que vit présentement le marché boursier avaient plutôt ou beaucoup influencé leur vote. Parmi ces électeurs, l'avance des conservateurs sur les libéraux est passée de 14 à 6 points.

Le président de la firme Harris-Décima, Bruce Anderson, estime que la plupart des électeurs canadiens ne font pas porter les difficultés du marché boursier au gouvernement du premier ministre sortant Stephen Harper.

«Mais si les difficultés du marché persistent et que les inquiétudes deviennent plus grandes, plusieurs électeurs vont probablement vouloir choisir un gouvernement qui sera pragmatique et qui sera prêt à intervenir pour amortir les chocs que pourraient recevoir le Canada et les Canadiens», a indiqué M. Anderson.

«La question de l'économie est vraisemblablement devenue l'enjeu le plus important du sondage», a-t-il ajouté.

Le sondage a été mené auprès de 1251 personnes, de vendredi à lundi soir.