(Scott) Le gouvernement du Québec versera 500 millions aux villes pour les soutenir dans l’adaptation aux changements climatiques. Pour obtenir des sommes, elles devront rédiger leur propre plan climat d’ici 2026 et le mettre en œuvre « en partie » pour 2030.

« On espère que la plupart des municipalités auront élaboré ce plan d’ici 2026, on va souhaiter que la plupart des municipalités l’ait réalisé en partie d’ici 2030 », a indiqué le ministre de l’Environnement Benoit Charette en conférence de presse jeudi.

Comme l’avait révélé La Presse en novembre, cette enveloppe doit servir à « soutenir l’adaptation et la transition climatique locale, notamment en appuyant financièrement l’élaboration, la planification et la mise en œuvre d’actions prévues aux plans climat ainsi que des infrastructures vertes ».

Près du tiers de l’enveloppe doit servir à rédiger les plans climat, qui contiendront des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour s’adapter aux changements climatiques. Les sommes serviront notamment à l’acquisition de connaissance scientifique, par exemple sur la disponibilité en eau sur un territoire. L’autre portion du montant va « appuyer la planification et la mise en œuvre de projets issus des plans climat. »

Électrification

Le ministre Charette souligne que cinq villes, Gatineau, Laval, Montréal, Victoriaville et Québec ont déjà ce type de plan. Les mesures qui seront subventionnées peuvent varier d’une ville à l’autre, a indiqué le ministre. « Ça peut vouloir dire décarboner les bâtiments municipaux, comme l’hôtel de ville ou l’aréna, ou électrifier la flotte de véhicules municipaux, ou bien développer des secteurs plus résilients en luttant contre les îlots de chaleurs », a-t-il dit.

Cette entente a été annoncée avec la ministre des Affaires municipales Andrée Laforest. Le plan sera rédigé par les MRC, puis devra être approuvé par le ministère de l’Environnement, mais c’est le ministère de Mme Laforest qui sera responsable de sa mise en œuvre avec les villes, et qui les aidera à obtenir le financement, qui proviendra du Fonds d’électrification et de changements climatiques, mais aussi d’autres programmes gouvernementaux.

Le président de l’Union des municipalités du Québec Martin Damphousse, et le président de la Fédération québécoise des municipalités, Jacques Demers, étaient heureux de cette annonce.

Le programme Accélérer la transition climatique locale (ATCL) « permettra au Québec d’élaborer des plans climat, et ce, pour l’ensemble de son territoire habité, en prenant en compte les particularités de chaque région », a affirmé M. Demers.

Il n’y a pas d’obligation légale ou règlementaire pour les villes de se doter d’un plan climat, mais ce plan sera nécessaire pour obtenir des sommes du ATCL.