La crise du logement frappe aussi le Saguenay–Lac-Saint-Jean, où les étudiants étrangers sont en grand nombre. Plusieurs idées ont été mises en place pour augmenter l’offre de logements. En voici cinq.

Fouiller les petites annonces… pour les étudiants

À Alma, ville de 30 000 habitants, le cégep fouille les petites annonces sur Kijiji et quadrille le quartier pour dénicher des logements. « Cette année, on a franchi un pas de plus, c’est-à-dire qu’on a fait ça, et on a continué à le faire l’été dernier, pendant que le cégep était fermé », révèle Frédéric Tremblay, conseiller aux communications et au développement institutionnel du collège. « On a gardé une ressource à temps plein pour travailler sur ce dossier-là, uniquement, et pour négocier des partenariats, à gauche et à droite. »

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Frédéric Tremblay, coordonnateur des communications et du développement institutionnel au collège d’Alma

Construire des résidences

Un projet de résidence étudiante de 40 unités est aussi dans les cartons au collège d’Alma. Cette solution à moyen terme est également explorée par l’Université du Québec à Chicoutimi, qui compte déjà une résidence étudiante de 241 chambres.

Convertir des espaces

Autre idée : convertir des espaces inoccupés en logements. Le collège d’Alma discute avec des résidences pour personnes âgées, pour y loger des étudiants étrangers. « On évalue la situation en temps réel, explique Frédéric Tremblay. On ne veut pas freiner notre développement de ce côté-là. Il y a 250 projets de logements ici à Alma. » Au centre-ville, un promoteur a acquis un tiers du centre commercial, où plusieurs locaux sont vacants, avec l’idée de les transformer en logements. De son côté, l’UQAC collabore avec des hôteliers de Chicoutimi pour loger des étudiants.

Stimuler l’offre

Le cégep de Jonquière compte 450 étudiants étrangers. Pour les loger, il « travaille avec le milieu et les propriétaires de logements pour inventorier les places disponibles et publie une liste pour outiller les étudiants », détaille Sabrina Potvin, coordonnatrice des communications. « Nous stimulons également l’offre en invitant toute personne pouvant offrir une formule d’hébergement à nous le faire savoir, dit-elle. Le cégep est un facilitateur qui accompagne l’étudiant dans sa démarche. »

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Sabrina Potvin, coordonatrice des communications au cégep de Jonquière

Développer des partenariats

Au cégep de Saint-Félicien, Nathalie Landry, directrice adjointe responsable du recrutement international, a embauché une personne pour s’assurer que tous les étudiants étrangers « allaient avoir un logement qui les attendait », à la rentrée. « On a développé un partenariat avec une ancienne école dans la ville de Dolbeau : il y a deux ailes où logent 24 étudiants, une pour les garçons, l’autre pour les filles, précise-t-elle. On a aussi des appartements étudiants et un réseau de familles d’accueil. » En mars, Mme Landry va recruter une personne pour travailler à temps plein sur ce dossier.